Pascal Häusermann, Cellules pastiques, façades, novembre 1969
Grâce au bureau des cadres du FRAC Centre je viens de passer quelques semaines avec un dessin de Bernard Häusermann: sur un calque on voit une maison particulière faite de modules sur pilotis dans un environnement constitué d’arbres très beaux, plus beaux que des vrais, et de deux DS, une de face et une de profil.
Gilles me faisait remarquer qu’à cette époque les architectes français (ou suisses en l’occurence) plaçaient des Citroën dans leurs plans, quand les anglo-saxons mettaient à coup sûr des Triumph ou des Cadillac.

Bref, dans les années 1960 Bernard Häusermann construit de-ci, de-là, rejoint le Groupe International d’Architecture Prospective, mais les oppositions réglementaires vont avoir raison de son enthousiasme qui, comme beaucoup de gestes révolutionnaires, retombera au milieu des années 1970.

Quand Marie-Ange Brayer (ancienne directrice du FRAC Centre, co-fondatrice d’Archilab) est partie à la recherche des architectes de sa génération, à la fin des années 1990, c’est difficilement qu’elle a pu le contacter, tant la mémoire de son œuvre - en grande partie détruite - ne résidait plus que dans les revues qui à l’époque s’étaient faites l’écho de ses constructions en béton projeté ou, comme ici, en plastique.
Rendez-vous fut pris dans un restaurant. Seule à table, Dame Brayer, voyant l’heure tourner, s’enquit auprès du personnel de la maison d’un monsieur Häusermann, aurait-il laissé un message?
Alors Pascal Häusermann sortit des cuisines où il officiait depuis son départ du monde de l’architecture.


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