Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Au Conservatoire de Rouen pour une moitié de concert

9 décembre 2014


Longtemps que je ne m’étais pas assis à l’une de mes places préférées de l’auditorium du Conservatoire de Rouen afin d’y ouïr les musicien(ne)s de l’endroit, j’y suis ce samedi soir pour un concert qui annonce mêler musique de France et du Vietnam.
Claude Brendel, homme de la maison, explique au micro que cela se situe dans le cadre de l’année du Vietnam en France (après l’inverse) et que les Vietnamiens invités sont d’Ile-de-France et complétés de chanteurs de Choisy-le-Roi puis il dirige mollement l’Orchestre symphonique du Conservatoire pour la création mondiale de Philippe Chamouard intitulée Les rêves de l’ombre dont la longueur le dispute au manque de relief. Cela aurait aussi bien pu s’appeler L’ombre des rêves. Le compositeur monté sur scène est applaudi autant que sa musique, faiblement par moi.
Suivent la courte Villanelle pour cor et orchestre de Paul Dukas et Hanoi, ville aux traditions millénaires, chanson populaire vietnamienne de Doàn Bông. Arrivent alors sur la scène, deux sexagénaires gris souris du Lions Club, cette institution bourgeoise essentiellement composée de patrons et de cadres supérieurs cooptés qui font le bien avec l’argent des autres.
L’un fait une allocution à la gloire de son cleube. L’autre tire de sa poche un chèque de mil cinq cents euros pour aider à un voyage en Chine des musiciens d’ici. Il le tend à Claude Brendel qui le détourne vers l’une des jeunes musiciennes.
Cette obscénité me décide à filer à l’entracte (l’œuvre vietnamienne de deuxième partie, Le chant du garde-frontière de Tô Hài, étant un hymne nationaliste et communiste des années soixante, je ne perds pas grand-chose).
                                                              *
« Devenir membre d'un Lions club vous permet de faire du bénévolat à échelle locale ou mondiale. C'est une occasion de se faire des amis et d'établir des réseaux professionnels, de mener à bien des projets qui permettent d'améliorer la vie dans les communautés, le tout en s'amusant. » (Site officiel du Lions Club)
Sûr qu’ils s’amusaient bien les deux gus en gris souris. Depuis la salle, leurs amis du cleube filmaient la performance.