Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Concert Niels Wilhelm Gade à l’Opéra de Rouen

21 juin 2017


Pour l’ultime concert de la saison à l’Opéra de Rouen ce dimanche après-midi, Niels Wilhelm Gade est à l’honneur. Laurence Equilbey et son chœur accentus fêtent le deux centième anniversaire de la naissance de ce musicien danois dont j’ignorais jusqu’au nom, lequel se prononce comme les deux dernières syllabes de « together », indique Luce Zurita dans le livret programme. « Ce chef et compositeur naît à Copenhague en 1817 et y meurt en 1890 sans que la renommée connue entre ces deux dates ne reflète l’oubli qui le menace actuellement », écrit-elle plaisamment mais de manière illogique.
La chaleur est à peine moindre à l’intérieur du bâtiment qu’à l’extérieur. Certains musiciens arrivent en bermuda. Côté spectateurs, presque tous les abonnés de première catégorie, avec fauteuil à leur nom, sont absents. Sont-ils bronzeurs en bord de mer ou assesseurs en bureau de vote ? Je suis dans la loge Neuf, à son autre extrémité est un homme de mon âge, entre nous deux trois chaises vides. La loge Sept est déserte. La Cinq est occupée par une jeune femme technicienne à casque sur les oreilles.
Après l’ouverture d’Echos d’Ossian est donnée Comala, une cantate dont le texte publié au dix-huitième siècle est attribué au légendaire barde écossais Ossian qui aurait vécu au troisième siècle.
Le roi Fingal part au combat malgré les craintes de la princesse Comala qui en est amoureuse. La nouvelle de sa mort est donnée. Comala est désespérée. Or, il revient vainqueur. C’est pour apprendre que Comala s’est donnée la mort.
Une pareille histoire nécessite une musique tantôt martiale tantôt exaltée. Elle se laisse écouter. Marie-Adeline Henry est une Comala talentueuse. Elle est bien applaudie, tout comme les autres solistes, les choristes, les musicien(ne)s et la cheffe.
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Ce dimanche était le jour du vide grenier de l’hippodrome des Trois Pipes à Bihorel auquel j’ai renoncé à cause de la chaleur, et surtout parce qu’à chaque fois j’en repars déçu. Ni trois, ni deux, pas même une.
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Côté Rouen droite, Valérie Fourneyron, Députée sortante, Socialiste, est battue par Damien Adam, En Marche, vingt-sept ans, arrivé à Rouen en deux mille quinze, désormais ancien employé du Crédit Agricole.
Côté Rouen gauche, Hubert Wulfranc, Maire de Saint-Etienne-du-Rouvray, Communiste, bat le parachuté Cyrille Grenot, En Marche, déjà battu à Rouen droite en deux mille douze quand il était Udéhi, et le renvoie dans sa pharmacie des Hauts de Rouen.
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Ce lundi matin, arrivant au bureau de poste de la rue de la Champmeslé, je trouve le rideau baissé. Une affichette manuscrite est collée dessus : « Poste fermée ». Les distributeurs de billets sont obturés sommairement.
A ma connaissance, nul n’a averti de la fin de ce bureau de poste très fréquenté, encore moins ne s’y est opposé, ni les postiers qui y travaillaient, ni les syndicats, ni les politiciens socialistes en charge de la Mairie et de la Métropole, ni l’ex Députée, ni les membres de la gauche de la Gauche, tous officiellement défenseurs des services publics.
Dans le même temps, la poste principale de la rue de la Jeanne rouvre après des mois de travaux : au premier plan la banque, sur les bords le courrier. L’une des ex postières de la Champmeslé est à l’entrée, chargée de guider les arrivants dans ce lieu refait selon les nouvelles priorités.