Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En lisant Lectures pour Jean Vilar de Georges Perros (deux)

24 décembre 2015


De ma lecture des notes de lecture vachardes de Georges Perros groupées dans Lectures pour Jean Vilar (Le temps qu’il faut) je dégage et retiens également de sages propos sur ce qu’est ou doit être le théâtre :
C’est jeune et ça ne sait pas que les personnages d’une pièce ne doivent pas avoir d’idées personnelles. L’idée c’est le spectateur.
Un auteur dramatique n’a pas de métier. Dès qu’un homme écrit, il se désolidarise.
Il n’y a rien à comprendre à un personnage dramatique. Alceste est-il comique ? est-il tragique ?
On ne fait pas des enfants avec son intelligence, c’est bien connu. Ni des héros dramatiques.
Encore un qui n’aime pas la guerre. Malheureusement le théâtre c’est la guerre. Si les hommes s’entendaient, il n’y aurait pas besoin de leur montrer l’horreur d’être qu’ils connaissent si bien. Ils viennent se regarder, souffrir, tuer, mentir. Tant mieux si ça les soulage et tant pis.
J’aime particulièrement ce Dès qu’un homme écrit, il se désolidarise. et le fait mien.
                                                             *
Ce conseil de Georges Perros à Jean Vilar :
N’augmentez pas mon salaire, je me croirai obligé de tout lire, et vous de venir à mon enterrement.
                                                             *
Et cette considération en forme de bilan :
Je me demande de plus en plus s’il est bien raisonnable d’apprendre la langue française à tout le monde.
                                                             *
En fin de volume, trois lettres de Georges Perros à Jean Vilar, dont l’une commence ainsi :
Cher Jean Vilar
Je suis sûr que vous ne vous demandez pas trop ce que je deviens.
                                                             *
Le successeur de Vilar au Téhennepé, Georges Wilson, considérant le peu d’utilité de ce lecteur rompra le contrat.