Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Louis Scutenaire et les jeunes filles (Mes Inscriptions 1974/1980)

21 janvier 2015


Dans la deuxième moitié des années soixante-dix, Scutenaire a entre soixante-neuf et soixante-quinze ans et est fort troublé par les jeunes filles hamiltoniennes, comme en témoignent ces inscriptions :
Au contraire de mes coutumes, je suis attiré aussi par une demoiselle sa voisine, de treize à quatorze ans, formée déjà, très court vêtue, parfois en uniforme bleu marine de lycéenne, aux creux de genoux qui m’éblouissent. Elle porte lunettes, ses cheveux sont noirs et tirés. Je la crois Turque ou à demi, car je l’ai vue en compagnie d’une forte femme visiblement, par l’habit, de nation ottomane.
L’aînée de ma boulangère a dix-sept ans, elle est une des plus belles filles que j’ai vues pour ce qui est du corps sinon pour le visage, qui pourtant n’a rien de laid. Pas coquette ou sûre d’elle, elle s’habille n’importe comment. Les jours de jupe très courte j’admire ses jambes et haut ses cuisses pleines, qu’elle croise sans prudence et, je crois, sans provocation.
Dans une auberge du Luberon, une adolescente au bon regard en robe pauvrette doucement jolie et tendrement courtoise. Voilà trois ans qu’on ne l‘a vue et elle n’a point disparu de mes songeries aussi pures que brûlantes.
Sachez, mademoiselle, qu’un bon priape doit avoir la largeur de l’index et du majeur réunis, la longueur, main ouverte, du bout du pouce jusqu’à l’extrémité du majeur.
Enseigner le plaisir, ils appellent ça dépraver.
Louis Scutenaire étant mort le quinze août mil neuf cent quatre-vingt-sept, il n’a pas connu l’époque où ses penchants deviendront suspects, voire même répréhensibles.