1968 and the boundaries of childhood - dernier jour
C’est samedi que c’est terminé ce colloque et décidément sur ces trois jours tout était superintéressant. La variété des champs étudiés et les origines diverses des invités, géographiques comme temporelles, ont vraiment permis à chacun d’ouvrir les portes de sa perception - pour reprendre la formule exhumée par Sophie Heywood.

Helle Jansen ouvrit le bal, comme on dit, avec la télé scandinave de ces années-là (l’influence du livre de Gunilla Ambjörnsson Trash Culture for Children et les réactions qui suivirent, de Reykjavik au Danemark), ensuite de quoi Cécile Boulaire nous a expliqué pourquoi et comment Okapi fut à la fois innovant et conservateur. Et en Russie? Que dire aux jeunes quand la révolution fait déjà partie de l’histoire? C’est ce que Brigittte Beck Pristed nous a bien expliqué, notamment avec de très belles pages d’Аркадий Троянкер.

La table ronde qui suivit rassembla Isabelle Nières-Chevrel, Vivianne Ezratty et Alex Thorp. La première pour raconter comment elle fut pionnière dans l’étude de la littérature pour la jeunesse dans la foulée de 1968, la seconde comment elle et sa génération arrivèrent au bon moment pour développer un réseau de bibliothèques spécialisées pour les enfants sur un territoire en friche dans ce domaine et la dernière comment elle travaille avec des enfants et des artistes, dans le cadre de la Serpentine Gallery, pour produire des moments de grâce dans l’espace urbain.

Daniel Gordon, historien spécialiste de mai 68 et la modernité française a brillamment résumé les apports de chacun au débat mais me reste en tête une des dernières remarque de Mathew Thompson qui aboutit à cette question: pourquoi les gestes qui suivirent 1968 nous paraissent, 50 ans après, tellement audacieux, voire impossibles à reproduire?

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