Le mail du Mercredi

Éléonore Forêt

Chaque Mercredi, un mail (et un seul) est tiré de notre boîte mail maildumerc@yahoo.fr
Il est ensuite radiographié, filtré et désinfecté. Puis rendu, clés en main, à vous tous, lecteurs du Mercredi. Avec sa réponse attachée.

Le mail du Mercredi
Chère Éléonore,

Ma question va porter sur les villes: toi qui habites Paris, as-tu déjà eu ce sentiment que tu ne trouvais pas à ta place ? Que quelque chose te manquait ? Les oiseaux, la nature, une rivière bruyante, ou bien, je ne sais pas... le vide ? moins de gens ? pas de trottoirs ? Je suis à Vaulx-en-Velin depuis douze ans maintenant, et j'ai souvent eu envie de bouger à la campagne, ou à la montagne, je ne sais pas. J'aimerais avoir ton point de vue sur la chose, ça me stresse. Je t'embrasse, et j'attends ta réponse avec impatience.

Sophie




Salut Sophie,

Merci pour ta question. Le conflit interne ville/campagne est en effet un de mes sujets favoris. Régulièrement, il y a une force qui se bat à l'intérieur (dans le coeur ou dans l'âme) de chacun d'entre nous: que choisir, pour reprendre le nom d'un magazine super chouette... Oui, que choisir ? Ou plutôt QUI choisir ? le petit oiseau solitaire, le ruisseau rieur, ou la grosse bécane débridée ? Le passant hargneux ? Les feux rouges ?

Récemment, j'ai trouvé un truc super pour régler (en partie, soyons honnêtes) le problème. Je me suis fait de nouveaux amis à la campagne, dans le Cher. Et du coup, je vais sur kelbillet.com et je me prends un aller-retour pour aller leur rendre visite, quand je veux. Eux peuvent venir chez moi aussi, bien entendu, mais c'est moins pratique, je n'ai pas de chambre d'amis.
J'en ai pour deux, trois heures, et je passe du bon temps dans leur longère, je plante des oignons, je râtisse l'allée, je dessine des oiseaux, et puis je rentre à Paris après avoir fait une orgie de la spécialité locale: le Cher-au-vin, un petit plat mijoté tu me diras des nouvelles si tu le goûtes un jour, Sophie.

Bref: de deux choses l'une. Soit tu te morfonds à Vaux-en-Velin tous les week ends, soit tu sautes dans le premier TER qui passe pour retrouver tes nouveaux potes dans les Alpes, tranquille, pèpère, autour d'une bonne raclette. Ramène-leur des fleurs quand même, histoire de ne pas passer pour la grosse lyonnaise profiteuse de base.

Bisous Soph',

Éléonore


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