Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En lisant le Journal secret (1836-1837) d’Alexandre Pouchkine

14 décembre 2016


Publié aux États-Unis en mil neuf cent quatre-vingt-six, en France en quatre-vingt-quatorze chez Sortilèges, le Journal secret (1836-1837) d’Alexandre Pouchkine m’était inconnu jusqu’à ce que j’en trouve un exemplaire à un euro chez Book-Off. Le manuscrit, codé, aurait été transmis à Mikhail Armalinsky au moment où il fuyait l’Union Soviétique pour émigrer aux États-Unis. Celui-ci l’aurait fait passer outre Atlantique via l’ambassade des Pays-Bas. Dactylographié aux États-Unis, ce manuscrit a ensuite disparu mystérieusement.
Ce Journal secret est délicieusement pornographique mais il s’agit évidemment d’un faux, sans doute écrit par Mikhail Armalinsky lui-même. Sa lecture a réjoui ma lubricité quelques après-midi de l’été dernier.
Extraits :
J’avais l’impression que nos trois épieux se croisaient quelque part au milieu de ses entrailles en une escrime tumultueuse.
La débauche est à la fois un péché et une douceur en ce qu’elle nous apprend à résister à la nature. Selon ses lois, le désir doit mourir dans le mariage et laisser la place à d’autres sentiments : à la tendresse, à l’amour des enfants, à l’amitié. La débauche nous apprend qu’un nouveau con fait revivre le désir. Mais la vieille morale n’alloue au désir qu’un petit laps de temps, nécessaire pour amener l’homme et la femme au statut de mari et femme pour pouvoir procréer.
Ma vie dissolue d’avant le mariage m’a appris à adorer non pas l’entrecuisse mais la variété des entrecuisses.
Je n’ai que faire de ce que contiennent les pensées ou l’âme de N. du moment  qu’elle écarte ses jambes, gémit et se tortille sous moi.
Les femmes sont pleines de fausseté : les dames de la société prétendent qu’elles ne veulent pas et les putains prétendent qu’elles veulent.
La différence entre une femme « décente » et une putain ? Une putain vous fixe un prix précis, alors qu’une femme « décente » ne se limite pas et essaye de tirer de vous autant qu’elle peut.
                                                              *
Sans doute est-il préférable de ne pas commenter plus oultre, comme l’écrivait Philippe Muray à propos de tout autre chose.
 


Nouveau commentaire :