Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Passage annuel par le laboratoire de biologie médicale

17 décembre 2016


Plus de prise de rendez-vous au laboratoire de biologie médicale dont je suis client, m’y apprend-on mardi dernier alors que je venais pour en prendre un, suite à ma visite annuelle chez le médecin, laquelle a été faite cette année avec six mois de retard. Il s’agit d’analyser tout ce que peut dire mon sang sur mon état de santé, particulièrement de savoir où en sont mes taux de Péhessa et de cholestérol.
L’échange est toujours succinct avec mon médecin. Il pense en grande partie selon ce que lui disent les fabricants de médicaments, comme la plupart de ses confrères. Il me demande si j’ai donné suite à la proposition de l’association Emma qui organise la détection systématique du cancer du colon (non), mais pas si je me suis fait vacciner contre la grippe (non).
L’ordonnance imprimée, il vérifie mon numéro de téléphone. « Je vous appelle s’il y a quelque chose d’anormal », me dit-il. « Je suppose que pour le cholestérol, ce n’est pas la peine », ajoute-t-il. Il a plusieurs fois essayé de me prescrire des statines. « Encore moins que les autres fois, lui dis-je, j’ai vu un documentaire sur Arte qui n’a fait qu’encourager ma méfiance, vous l’avez vu ? ». « Non, mais on ne cesse de recevoir des mises en garde de la Caisse, j’en suis un peu fatigué. »
Je me méfie tout autant de la pertinence de la vérification systématique du taux de Péhessa (Prostate-Specific Antigen). Ce vendredi matin, après avoir été me faire prélever à sept heures précises, je lis sur Slate.fr, qui choisit précisément ce jour pour republier un article de deux mille quatorze, de quoi me conforter dans cette méfiance. On y dit que ce dépistage conduit à un « sur-diagnostic » et donc à un « sur-traitement », lequel peut avoir comme conséquence impuissance et incontinence.
Un peu plus tard, celle qui travaille à Paris m’apprend qu’un septuagénaire de sa connaissance vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer foudroyant de la prostate, inopérable en l’état.
Vers dix-sept heures, empruntant la Cathédrale par le travers pour éviter le Marché de Noël, je vais un peu inquiet chercher mes résultats.
Mon taux de Péhessa est redescendu dans les normes et, grosse surprise, il en est de même pour le cholestérol, ce qui n’était jamais le cas depuis une trentaine d’années, et alors que je ne me soucie de régime que de façon secondaire. Tout le reste est normal comme d’habitude.
Je devrais être rassuré mais, de même qu’un résultat anormal ne me semble pas suffisant pour indiquer que je suis malade, un résultat normal ne me semble pas une preuve de bonne santé.
                                                            *
Les vacances d’hiver, c’est fait aussi pour les chiens. Aboyus a eu envie de revoir sa Normandie. Le voisinage peut profiter à nouveau de son incontinence sonore.
 


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