Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Une coïncidence presque effrayante (retour à Kervénanec)

24 juillet 2019


Dimanche midi, en terrasse au Son du Cor, je lis La Jeune Moabite (Journal 2013-2016) de Gabriel Matzneff qu’a publié Gallimard. A plusieurs reprises, l’auteur évoque les jeûnes qu’il s’impose pour rester ultramince (une de ses obsessions), pensant par ailleurs qu’ils ont aussi pour vertu de contenir son cancer de la prostate. A force de lire le mot jeûne me revient en mémoire un livre orange sur le sujet que j’ai eu en ma possession il y a fort longtemps. Je retrouve le nom de l’auteur : Shelton. Surgissent alors successivement dans mon esprit Nature et Vie, Kervénanec et Désiré Mérien.
Au début des années soixante-dix, j’étais abonné à toutes les revues écologistes de France. Parmi celles-ci : Nature et Vie rédigée par un certain Désiré Mérien résidant à Kervénanec près de Lorient. Etant de passage dans cette ville pour le Festival Interceltique qui avait alors lieu pendant les vacances de Pâques (j’y vis les sœurs Goadec), il me vint l’idée de rendre visite à Désiré Mérien au lieu-dit Kervénanec dans ce que j’imaginais être un beau bâtiment de pierre brune niché dans la campagne bretonne.
Point du tout, je découvris que Kervénanec était une banlieue de Lorient composée d’une succession d’immeubles de style cages à lapins jouxtés de banals pavillons. Désiré Mérien habitait l’un de ces derniers. C’est sa femme qui répondit à mon coup de sonnette. Elle me dit que son mari faisait la sieste et qu’il n’était pas question de le déranger. Que je repasse à telle heure.
Ce que je fis. Un presque quadragénaire barbu m’ouvrit la porte. Il me semble qu’il me raconta que grâce au jeûne il avait guéri d’un cancer et me vanta si bien les écrits de Shelton que je lui achetais les deux livres orange de cet hygiéniste américain. Que je n’ai jamais lus et dont j’ai fini par me débarrasser.
Vers quatorze heures, je quitte le Son du Cor et décide d’aller voir si oui ou non le Sacre est ouvert ce dimanche (on ne peut jamais savoir avec la bande de fêtards qui tiennent ce bar). En chemin, je fais un crochet par la boîte à livres du square Saint-Pierre-du-Châtel et y trouve les deux livres orange d’Herbert M. Shelton Le jeûne et Les combinaisons alimentaires et votre santé (tous deux édités par Le Courrier du Livre) ainsi qu’un livre vert publié en mil neuf cent quatre-vingt-deux aux Editions Dangles Les clefs de la nutrition de Désiré Mérien.
                                                                     *
Une recherche sur Internet m’apprend que Désiré Mérien a ensuite déménagé à Ploemeur. Toujours barbu, il y poursuit son prosélytisme.
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Gabriel Matzneff étant désormais ami avec Emmanuel Pierrat, rien ne dépasse dans son Journal des années deux mille treize deux mille seize.
 


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