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Paris 1976, Jean Larcher pour La Noria.
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Ne t'y trompes pas, malgré une couverture austère, Jean Larcher a publié là une sorte de manifeste en faveur des alphabets fantaisie, dessinés plutôt que conçus, si tu vois ce que je veux dire .

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Ce qui fait de lui un symbole de ce style français de la typographie et du graphisme de l'époque, à la fois séduit par les audaces plastiques du design helvétique, mais se refusant cependant à faire disparaître le créateur (voire l'artiste) derrière l'argument du fonctionnalisme.

J.L. a travaillé pour Albert Hollenstein, qui avait la particularité d'être Suisse et pop: après tout c'est à la fois lui qui diffusa l'Helvetica sur l'hexagone, et qui fut également à l'initiative de L'American Type Shop (rue Véron à Paris).



Et influencé par l'approche d'Herb Lubalin, il représente tout un pan de la créativité française des années 60/70, fascinée par la typographie américaine.
Voilà, tu l'auras compris, on est là dans un moment du graphisme de ce pays qui correspond à une tension entre deux extrèmes, admirablement reflétée par ce livre: mis en page comme un manifeste du Bauhaus (sans parler du sous-titre), mais au service de créations on ne peut plus baroques.

Mais la tension ne peut jamais durer très longtemps, et Jean Larcher a choisi, il s'adonne aujourd'hui entièrement à la calligraphie.
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Jean Larcher