exposer le travail de cheyenne olivier
Pour faire suite à mon billet précédent et parce que cette exposition n’est ouverte que pour une semaine encore, je m’empresse d’en faire ici le compte-rendu.
Le projet de l’École Supérieure d’Art et de Design d’OrléansCheyenne Olivier possède le statut de doctorante était de montrer comment elle a conçu la série de cinq livres pour enfants co-signés avec l’économiste Esther Duflo parus il y a quelques mois aux éditions du Seuil Jeunesse.
Cette exposition a été conçue et réalisée par les étudiants et les équipes de l’ÉSAD.

exposer le travail de cheyenne olivier
Se mêlent ici trois types de d’éléments.
Tout d’abord des textes de l’illustratrice qui décrit à la première personne son processus de travail sur ce gros projet éditorial en le découpant en étapes (Intention, Conception, Création, etc.) ainsi qu’un texte
Ensuite - et c’est ce qui occupe la majeure partie de l’exposition - les archives de ce processus: carnets de recherche, esquisses, chemins de fer, calques, tirages numériques annotés, crayonnés.
Enfin les livres eux-même attachés à l’aide cordons à de petits modules de bois à peine colorés selon la palette de l’illustratrice et qui permettent habilement le rangement et la consultation.

exposer le travail de cheyenne olivier
Ce qui est a priori un handicap de l’exposition de l’illustration contemporaine, à savoir la création d’images numériques, permet en réalité de se débarrasser de la fétichisation du «dessin original». Ce travers des expositions d’illustration laisse à penser que l’image est la clef de voûte d’un projet éditorial et que de sa réalisation découlerait presque magiquement le livre fini. À l’inverse montrer, comme ici, les coulisses de la création puisqu’après tout ce sont les seules traces matérielles visibles du travail de Cheyenne Olivier (suite à plusieurs visites, j’ai constaté que les quelques écrans ne sont pas toujours allumés / fonctionnels, je n’en parlerai donc pas) est un part-pris pertinent. Sans oublier que l’œuvre est le livre imprimé, l’exposition permet dans ce cas de démythifier le travail de création et d’apprécier mieux encore l’objet final. On saisit combien un livre est une chose constituée de nombreux éléments et même si le choix est ici fait d’explorer uniquement la démarche de l’illustratrice, l’intelligence de sa mise en œuvre permet de saisir le projet dans sa globalité formelle.

U.S.B. #4 · Données Brutes
Une exposition des étudiantes-chercheuses de l’ECOLAB, jusqu’au 9 mars 2023.
Galerie de l’ÉSAD Orléans

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