montreuil en son salon en 2018
À dire vrai je m'étais chargé d’un appareil photo pour aller à la 34e édition du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, dans le but de revenir avec suffisamment de matière pour faire une petite vidéo des expos. Il y a longtemps que je n’étais pas descendu au sous-sol du Palais des congrès de Montreuil pendant ma visite annuelle. Quelques années. Pourquoi? Je ne saurais le dire, la faute peut-être aux trains qui se raréfient l’après-midi et qui me forcent à ne pas traîner si je ne veux pas rentrer trop tard, ou bien la faute à un programme peu alléchant. Quoi qu’il en soit, comme j’arrive à neuf heures et que personne n’est encore là (ah si, André est sur son stand, qui m’interpelle et me remet quelques exemplaires de la brochure que j’ai conçue pour le CRILJ - il faudra que les mette sur mon site un jour, j’aime cette série de brochures) je prends les escaliers pour faire un tour en bas.

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Je comprends rapidement que si je veux faire un diaporama intéressant avec ce qui est exposé là, ça va être pénible. J’écarte rapidement l’idée mais photographie tout de même ce qui mérite d’être sauvé. Les originaux d’Émile Bravo pour le dernier volume de Spirou sont intéressants. Le public présent lit ça avec attention, malgré l’absence de couleurs et malgré la verticalité. Moi je m’attache aux traces qui disparaîtront à la reproduction: le blanc qui cache un trait, des signes au crayon bleu, les coulisses, c’est amusant.

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Dans un autre coin il y a des originaux d’albums publiés dans la collection du Père castor: Baba Yaga par Nathalie Parain ou des projets de couvertures de Feodor Rojankovsky, également porteurs de traces discrètes mais passionnantes à mon goût.
Mais c’est à peu près tout. Le reste est constitué d’images tirées d’illustrations contemporaines de contes de fées mais hélas dans une facture pompière peu engageante. Il y a beaucoup de vide à ce niveau -1 que j’ai connu plus ambitieux en termes de scénographie et de commande aux artistes. De commande il ne reste ici qu’un abécédaire collectif qui est une reprise d’un projet réalisé à l’origine pour la Foire de Francfort en 2017 et une série d’«affiches réalisées par des illustrateurs» sur le thème de l’humanitaire et collées au fond, à droite.
Tout ça sentait le manque d’idées et l’économie de moyens. À l’inverse les «mises en voix» (des entretiens et conférences) seront légion tout au long de la journée (et du Salon); peut-être tout simplement que le goût du public va aujourd’hui davantage vers ce genre de manifestation.

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J’y pense et puis croise Élise, on cause de l’expo qu’elle prépare pour le printemps à Strasbourg. Un peu plus loin c’est Luc qui traîne sur le stand Albin Michel, nous parlons de Bruxelles, forcément.
Je me rends alors sur le stand de Didier Jeunesse éclairé d’un Be Happy en Banco surligné d’un vrai néon où m’accueillent Amélie, Michèle et Camille. La discussion porte rapidement sur Susie Morgenstern qui n’est pas tout à fait étrangère à un projet que nous mûrissons pour le printemps. Je t’en reparle plus tard…
Après déjeuner (Little Kitchen, toujours au top) je re-croise Élise, cette fois flanquée de Raphaël, et la conversation porte sur le pas de côté que sont capables de faire certains éditeurs et de ce que ça leur apporte.
Puis ce sont les retrouvailles avec mes Espagnoles préférées (cf. les billets de cet été) Raquel et Josune avec lesquelles je file faire des emplettes chez Jacques et Thibaut. Je les mène ensuite chez Les Trois Ourses où les cartes bancaires sont encore mises à contribution. Elles achèvent de vider leur compte en banque sur le stand MeMo, lequel est constitué de panneaux blancs sur lesquels Paul Cox a peint un paysage rouge dans son atelier, avant de venir le monter ici. Le résultat est un stand qui ne ressemble à aucun autre - un pas de côté? Bref, Christine s’occupe avec attention de ces deux clientes enthousiastes que je lui ai amenées, malgré les sollicitations constantes dont elle fait l’objet.

montreuil en son salon en 2018
Enfin ce sont les adieux déchirants avec mes camarades d’outre-Pyrénées et je profite du temps qui me reste à observer attentivement les sept références du catalogue d’Alexandre. J’ai le temps d’apercevoir Agnès Rosensthiel qui dédicace les heureuses rééditions de La Naissance, Les Filles et La Coiffure. À la distance où je me tiens j’entends plusieurs visiteuses se dire que je croyais qu’elle faisait, euh… comment, Mimi Cracra? Alors, tu me connais, j’explique et je raconte à ce public improvisé.
Il va être l’heure de partir, juste le temps de croiser Catherine et Jacques, on parle donateurs et expos et zou à la gare!
C’était bien, je reviendrai.

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