Bonjour Éléonore, Pour répondre "sérieusement" à ta question de Mercredi dernier, tout le monde a des problèmes, tu ne peux pas parler des "gens qui n'ont pas de problèmes" ça n'existe pas. Seulement certaines personnes intériorisent les problèmes, tandis que d'autres papotent pendant des heures sur un ongle cassé. Moi qui suis au samu social, je peux te dire que tu serais surprise de voir à quel point certains SDF sont courageux. Hier encore, un SDF qui dormait dehors me rappelait que "la vie est merveilleuse" ! Alors je vais te donner raison, ceux qui se plaignent le plus sont ceux qui ont le moins de problèmes. Pourquoi ? Parce que la richesse rend con, et les habitants des pays riches sont des crétins d'enfants gâtés par la société de consommation.

Stéphane, Pays de la Loire


Eh bien, Stéphane, j'aimerais te répondre que pour moi c'est pareil, mais non, je fais partie de ces gens qui pensent que les SDF sont bourrés 24/24 et ne racontent que des conneries... Tu vois le genre?
La richesse, loin de rendre con, rend feignant, et ça, c'est bon d'être feignant. Moi par exemple, je pourrais, si j'étais riche, cesser de m'occuper de faire les provisions au supermarché, mais aussi du ménage et de ravauder les pulls de la famille. Je garderais les lessives, cependant, car il n'est rien de " plus doux que de brosser le linge et de le blanchir double" comme l'écrit Du Bellay. Mais le reste! Je m'en passerais bien ! Faire la cuisine, récurer les gamelles et nettoyer mes plaques à induction, stériliser les biberons et les tétines du ptit, plier le linge, sortir les poubelles, classer les papiers et trier les pièces jaunes. Descendre chercher le courrier, aller à la Poste, faire la queue au Carrefour, mettre à sécher les maillots de bain, porter le caddie de courses dans les escaliers. Acheter sur laredoute.fr, aérer la chambre, passer la toile et dépoussiérer les meubles, imprimer les documents pour la Caf, envoyer des mails, répondre au courrier des lecteurs... Ah ça, si, c'est sympa de le faire soi-même.
Allez, Stéphane, sois pas fâchê, je manque d'humour le Mercredi, tu sais bien.

Bisous,

Éléonore