A Oissel pour le vide grenier

13 juin 2017


L’avantage du vide grenier organisé à Oissel ce samedi, c’est qu’il débute à la sortie de la gare. J’y arrive avant sept heures et demie, l’un des rares à descendre en cet endroit du train de sept heures douze pour Paris. Ensuite, il n’y a plus qu’à remonter la rue principale du bourg jusqu’à l’église et revenir puis recommencer une deuxième fois, et une troisième, avant qu’il soit l’heure de reprendre un train dans l’autre sens, bredouille comme trop souvent.
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Que de vêtements à vendre dans ce vide grenier, que de mobilier dont on veut se débarrasser. Combien savent que faire l’acquisition de fringues et de meubles d’occasion (surtout ceux comportant du tissu) est la plus sure façon de faire entrer chez soi les punaises de lit.
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Un Oisselien considérant des employés municipaux inoccupés :
-Y mangent des croissants et pendant ce temps-là, c’est nous qui les paye.
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Rouen, rue Ecuyère, une femme à une autre :
-Comme on est en ville, on croit qu’il est déjà midi mais en fait il est onze heures.
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Un garçon au Son du Cor, tout content parce qu’il va faire une coleuque avec un peute de squaite.
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Des décennies que je n’avais pas entendu : « T’as zouillé ? » Question que posait l’autre jour un lycéen à un autre à la terrasse du Sacre. L’expression était omniprésente quand je fréquentais moi-même le lycée. A chaque interrogation écrite annoncée à l’avance, il s’agissait de « préparer sa zouille ». J’y ai recouru, peu souvent.
Ouiquipédia qualifie zouiller d’argot scolaire normand du vingtième siècle.