A Paris chez Book-Off et Chez Elham

8 novembre 2018


Dix minutes de retard environ pour le sept heures cinquante-six ce mercredi où il pleut. C’est en raison des conditions météorologiques et du manque d’adhérence sur les voies. Ça ne va pas mieux dans le métro parisien. La rame du Huit où j’ai trouvé place assise est poussive. A Grands Boulevards ordre est donné de l’évacuer. Tout cela m’empêche d’être au Café du Faubourg avant dix heures. « Vous étiez en vacances ? », me demande la serveuse survoltée lorgnant sur mes mains bronzées.
Chez Book-Off je fais aussi bonne pêche que la semaine dernière dans les livres à un euro avec L’Araignée d’eau de Marcel Béalu (Phébus), Rien où poser sa tête de Françoise Frenkel (L’Arbalète Gallimard), Et si je suis désespéré que voulez-vous que j’y fasse ? de Günther Anders (Allia) et Lettres d’Afrique à Madame de Sabran du Chevalier de Boufflers (Babel Actes Sud).
Il pleut toujours autant à la sortie. Néanmoins, je vais jusqu’à Beaubourg à pied sous mon parapluie new-yorkais déglingué et y cherche un restaurant qui veuille bien me recevoir à midi moins le quart. Après plusieurs refus, j’ai bon accueil dans l’un nommé Chez Elham, rue de La Reynie.
Si le cadre est typiquement français, la cuisine est iranienne. J’opte pour les feuilles de vignes et le bœuf aux herbes, avec un quart de bordeaux, cela fera dix-neuf euros soixante.
C’est un repas en solitaire. Les deux quinquagénaires qui tiennent la maison ne sortent de la cuisine qui pour m’apporter des plats sans doute réchauffés au micro-onde mais plutôt bons. Heureusement on écoute Fip ici. C’est normal chantent Areski Belkacem et Brigitte Fontaine.
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Un ciel gris et bas entre Rouen et Paris. Il me rappelle combien c’est sinistre de vivre à la campagne dès que le soleil n’y est plus.