A l’Ouest (six) : Quimper (au long du Steïr)

24 mai 2021


Il faut se rendre à l’évidence : le dimanche matin à Quimper, aucun café n’est ouvert. C’est donc sur un banc face à Laennec statufié que je mange croissant et pain au chocolat.
Profitant d’un ciel bleu qui ne durera pas, je marche au hasard dans les rues pavées, découvrant ainsi l’Hôtel de Boisbilly, ancienne résidence du chanoine éponyme, où habita aussi, début des années cinquante, Polig Montjarret, « le père des bagadoù ». Je passe ensuite devant la maison natale de René Madec qui fut au dix-huitième siècle « Nabab de 1ère classe dans l’Inde ».
Bientôt j’atteins le Steïr, affluent de l’Odet, que je remonte un moment par un chemin paisible de Grande Randonnée. Dans cette jolie rivière nagent la truite fario et le saumon atlantique, en toute discrétion.
Arrivé à un rond-point, je rebrousse et, faute de café pour m’accueillir, je vais lire le Journal des Goncourt sur un banc au soleil contre les vestiges des fortifications qui entouraient la ville. Passent devant moi des familles dont je mets un moment à comprendre qu’elles vont à la messe.
Quand les nuages apparaissent, en l’absence de bus, je remonte à pied la méchante côte qui mène à mon chez moi temporaire. L’après-midi sera à la pluie.
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Ne pas confondre le Steïr, affluent de l’Odet et le Ster, petit fleuve côtier situé dans la commune de Plobannalec-Lesconil, précise Ouiquipédia
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Outre Max Jacob, René Laennec et René Madec, sont également nés à Quimper : Jacques Villeglé (rien vu de lui au Musée) et Dan Ar Braz (il y vit toujours). Pierre-Jakez Hélias y est mort. Julien Gracq y a vécu.