A la braderie culturelle de l'Ecole d'Improvisation Jazz de Mont-Saint-Aignan

20 juin 2017


Ce samedi après-midi, je grimpe la côte qui mène à Mont-Saint-Aignan dans un bus Teor Un dont la climatisation est déficiente. J’en descends à l’arrêt Place Colbert. Là, dans une allée arborée, l'Ecole d'Improvisation Jazz organise sa braderie culturelle annuelle. L’ouverture officielle est à quatorze heures. Nous sommes tous là à treize heures. L’an dernier, il y pleuvait. Cette fois, c’est chaleur à crever. L’un que je connais s’en plaint. Il porte une grosse veste noire. « Où mettrais-je mes affaires ? » me dit-il. « Tu fais comme moi », lui réponds-je montrant mon élégant sac en plastique Gibert Jeune.
Un orchestre joue de la musique brésilienne amollissante tandis que s’installent une vingtaine d’exposant(e)s proposant instruments de musique, tableaux, disques, dévédés et livres. Parmi ces derniers, je repère un très grand ouvrage illustré : Satie et la danse d’Ornella Volta (Editions Plume).
Neuf, il coûtait soixante euros. Sa vendeuse le propose à quinze. Je l’obtiens pour douze. « Cela me remboursera ma place », me dit-elle. Avais-je vraiment besoin de ce livre lourd et encombrant ? Sans doute non, mais je ne peux pas toujours rentrer bredouille.
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L’agresseur de Nathalie Kosciusko-Morizet est donc le Maire de Champignolles (Eure), Sans Etiquette, autrefois Udéhi. Il est parisien, chef d’entreprise, et possède une résidence secondaire dans ce village de quarante habitants.
Il a parrainé Henri Guaino pour la Présidentielle, à laquelle ce dernier n’a pu se présenter faute d’avoir cinq cents signatures. Ce même Guaino était candidat à la Législative contre Nathalie Kosciusko-Morizet. Eliminé au premier tour, il déclara à la télévision que les électeurs de cette circonscription étaient « à vomir », s’en prenant notamment aux « bobos de l’entre-soi ».
Quand Monsieur le Maire s’en est pris à sa victime, il l’a qualifiée de « bobo de merde ».
« Fin mai, il lançait une pétition auprès de ses administrés pour dénoncer l'insécurité dans les campagnes. », lis-je dans Le Parisien.