A la fête de réouverture du pont Mathilde

26 août 2014


Vingt-deux mois après sa destruction par un camion d’hydrocarbure, c’est la réouverture du pont Mathilde qui a bien manqué au conducteur de voiture que je suis. Ce mardi, un peu avant onze heures, je l’aborde pédestrement côté rive gauche, rejoignant une petite foule venue entendre les discours des élus. La fanfare Orphéon Piston fait attendre. Des vigiles, des télévisions et les premiers secours sont en place. Un écran géant diffuse les images de la destruction puis de la reconstruction. Nicolas Rouly, Socialiste Président de Département, prend la parole et félicite. Il n’a rien perdu de son talent oratoire du temps où il faisait l’avocat des Sans Papiers chassés par Sarkozy (quand Valls prit la relève, je le vis moins au Tribunal Administratif). Au milieu de son discours, il glisse que Mathilde est revenu. Bingo, me dis-je. Robert, Socialiste Maire, suit, prônant les transports en commun, puis Sanchez, Socialiste Président d’Agglo, dit à peu près la même chose. Nicolas Mayer-Rossignol, Socialiste Président de Région, conclut carrément par Mon cœur, arrête de répéter qu’il est plus beau qu’avant l’été, Mathilde est revenu. Re bingo, me dis-je. Le Préfet sans nom achève la série et ma patience.
Enfin la voie est libre, on peut marcher à son gré sur le pont autoroutier, raison pour laquelle je suis venu car cela ne se reproduira plus, Pendant ce temps, derrière la fanfare, défilent de vieilles voitures tandis que des intermittents du spectacle font des bulles géantes. Cette kermesse villageoise en dit plus long que les discours.
A dix-sept heures, on passera aux choses sérieuses avec l’ouverture à la circulation automobile. De naïfs commerçants pensent que cela sauvera leur affaire. Au bout du pont, côté rive droite, sont garées les voitures du Maire et des Présidents. Les transports en commun, c’est toujours bon pour les autres.
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L’avenir est noir, au regard de ce qui se passe cet été dans le monde. En France, le navire prend sévèrement l’eau. Hollande va se faire dracher à Sein. « Qui voit Sein, voit sa fin », comme chacun sait.
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Que Valls, le persécuteur des Roms, piégé par Hollande comme Rocard autrefois par le Mythe Errant, aille par le fond avec son Président ne peut que me réjouir.
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« Le Pen Le Peuple », slogan du temps du père. « Le Peuple…Le Peuple… », nouvelle rengaine du tribun Mélenchon.
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La prochaine élection présidentielle sera tragique, la fille Le Pen qualifiée pour le deuxième tour, l’autre sera élu.