A moitié confiné

29 novembre 2021


L’apparition de ce variant Omicron achève de me persuader que je prenais trop de risque à passer presque deux heures à lire au Socrate, café mal aéré dont la clientèle se balade sans masque. Je sais bien que je suis triplement vacciné mais le fait que le rappel avec Pfizer ne m’ait pas donné d’effets secondaires, ceux-ci étant le signe que des anticorps se manifestent, n’est pas pour me rassurer. Désormais, je ne sors plus que pour faire des courses. C’est comme si j’étais plus ou moins confiné.
Quand même, je dois aussi m’occuper de mes problèmes de santé. Un nouveau s’est fait connaître ce ouiquennede, sous la forme d’une forte douleur dentaire, heureusement passagère. Craignant le pire, je me présente ce lundi matin chez mon dentiste. La secrétaire me propose un rendez-vous avec un de ses « collaborateurs » ce mardi en fin d’après-midi. Je n’en attendais pas autant. Espérons que ce « collaborateur » soit bien un dentiste et non un plombier comme dans la chanson de Boris Vian interprétée par Henri Cording, plus connu sous le nom d’Henri Salvador.
                                                                *
Mort à quatre-vingt-dix ans de la chanteuse Jacqueline Danno qui fut aussi la Vanessa Hachloum du disque de détournements situationnistes Pour en finir avec le travail, un vinyle acheté à sa sortie en mil neuf cent soixante-quatorze et que j’ai toujours.
La vie s’écoule, la vie s’enfuit,
Les jours défilent au pas de l’ennui.
écrivit pour ce disque Raoul Vaneigem.
                                                                *
Nouvelle lecture de lit, Lettres à Annie de Pène et Germaine Beaumont de Colette (Flammarion), Annie étant la mère de Germaine, un livre acheté à petit prix chez Momox, la pieuvre de Leipzig. Tiré de là, ceci :
Je goûte le calme des gens qui ont atteint leur but dans l’existence.