Abrutus, Aboyus et Pissus, toujours au jardin

4 août 2015


Plaisir du retour à Rouen, je retrouve dans le jardin commun mes trois amis à quatre pattes, les chiens Abrutus et Aboyus, rentrés eux aussi de vacances, et le chat Pissus, toujours en activité sur le seuil de ma porte malgré le produit répulsif que m’a offert sa propriétaire.
Autre plaisir retrouvé, l’encombrement de la ruelle chaque matin par les successifs troupeaux de touristes en visite guidée. S’y ajoutent ceux qui font ça en vélo. Il ne me faut pas plus d’une demi-journée pour me friter avec ces derniers, tellement malhabiles qu’ils doivent descendre de leur machine dans la partie la plus étroite. « La rue est à tout le monde », me rétorque l’employé de l’Office de Tourisme fermant le convoi. « Oui, mais seulement aux piétons », réponds-je en lui montrant le panneau bleu à l’entrée.
Que la Métropole de Rouen autorise son l’Office du Tourisme à enfreindre la réglementation, tout en menaçant d’amende les cyclistes qui empruntent la voie des bus Teor est assez réjouissant.
                                                                 *
Parmi les fléaux de l’été, il en est auxquels j’échappe, méduses et moustiques tigres, mais le caricaturiste Michel Onfray prêchant à l’Université Populaire de Caen, j’y ai droit chaque année, incapable que je suis d’écouter une autre radio que France Culture.
                                                                 *
L’Interlude fermé ce lundi, c’est au Vascœuil que je prends un café verre d’eau. Près de moi trois infirmières débutantes à la recherche d’un appartement en colocation consultent les annonces sur un téléphone.
L’une : « Il est dans quelle catégorie pour l’isolation, celui-là ? »
Une autre : « On s’en fout, c’est chauffage compris dans les charges. L’eau aussi. On pourra se chauffer à balle et prendre des douches à balle. »
La troisième téléphone et apprend qu’on n’y veut pas de colocataires.
(Première fois que j’entends cette expression : à balle)