Au Nord (huit) : Equihen-Plage

12 avril 2023


C’est une jolie rousse à tresses et à lunettes qui me sert ce mardi au Columbus Café. A cette heure matutinale, il n’y a décidément que cet endroit à Boulogne-sur-Mer pour déjeuner en paix.
Cela fait, je rejoins la station Liane et y prends quai Dix-Sept le bus Marinéo A de huit heures quarante-huit en direction d’Equihen-Plage, commune sise au sud du Portel que nous contournons en traversant Outreau. Je suis le seul à aller jusqu’à l’arrêt Plage, son terminus.
La plage est un peu plus bas devant la rue du Cap Horn. Elle est balayée par le vent. J’irais volontiers marcher le long de la côte, au-dessus de cette mer agitée, mais je me heurte à une barrière « Danger » « Interdit ». Que faire alors ? Il fait trop frais pour que je m’asseye sur le seul banc à disposition. Une fille à sac à dos sort d’une des maisons et remonte la rue qui mène à l’arrêt de bus. J’en déduis qu’un est pour bientôt et je la rejoins sous l’abribus. « Il est censé arriver à neuf heures vingt-sept », me dit-elle, et justement le voici. Cette fille est rejointe par d’autres qui montent aux arrêts suivants. Toutes descendent à l’arrêt Collège d’ Outreau.
Arrivé à Liane, je fais recharger ma carte de dix voyages pour huit euros puis vais Chez Jules pour un café verre d’eau congolais lecture. Apprenant que le plat du jour est une choucroute de la mer, je retiens une table pour midi.
Cette choucroute de la mer (cabillaud, bar, saumon, moules, saumon fumé, sauce crustacés) est fort bonne. Je l’accompagne d’un verre de vin blanc et la fais suivre d’une excellente mousse au chocolat et d’un café.
Je règle mes dix-huit euros au comptoir, monte à l’étage où sont les toilettes, repasse devant le comptoir et ne suis qu’à moitié surpris quand dans la rue je suis rattrapé par le serveur qui pense que je suis parti sans payer. Je lui présente mon justificatif de paiement (comme on dit).
Après une courte balade le long de la Liane, je retrouve la petite terrasse du Français pour un café lecture au soleil à l’abri du vent. Jusqu’à ce que le ciel bleu soit encore une fois caché par des nuages annonciateurs de pluie.
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Un trentenaire en terrasse au Français : « J’ai l’impression de travailler travailler pour avoir au final une vie normale ».
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Terminus d’une des lignes de bus Marinéo : Dernier Sou.