Au Nord, première : de Rouen à Dunkerque

2 août 2018


A onze heure dix-sept, ce mercredi, j’ai place dans le petit train de la région Hauts de France (encore siglé Nord Pas de Calais) quittant Rouen en direction de Lille mais j’en dois descendre avant son terminus. Nous sommes fort peu, dont quelques cyclistes. Ce Téheuherre fait de multiples arrêts notamment en Picardie où les éoliennes ne tournent guère.
L’arrêt avant le mien est Achiet mais on prononce Achiette. Me voici à Arras (je me souviens de l’ami Bidasse). Je reste sur le quai sept pour la correspondance et, après vingt minutes d’attente, je prends garde à ne pas monter dans la partie du Tégévé qui va à Valenciennes mais dans celle qui va à Dunkerque.
Ce second train, dit à grande vitesse, est loin d’être complet et ne va pas plus vite que le précédent. Il s’arrête d’abord à Lens, où s’exhibent les terrils, puis à Béthune (je me souviens du bourreau de Béthune), à Hazebrouck, où le ciel est gris, et arrive enfin à Dunkerque, où le ciel est bleu. Quinze heures viennent de sonner.
Point de chambre à l’hôtel, c’est trop cher, et point de chambre d’hôtes, pour la même raison, j’ai eu recours à Airbnb, deux fois moins coûteux et donc dans les moyens d’un instituteur retraité. Ma logeuse a proposé de venir me chercher. Avec sa petite voiture rouge, elle m’emmène jusqu’à l’un des deux studios qu’elle loue à l’étage de sa maison située à proximité du canal de Furnes.
Mon bagage posé, je marche pendant une demi-heure pour atteindre le centre-ville. Je vois ce qu’il y a à voir : le Beffroi, l’église Saint Eloi, l’Hôtel de Ville, la moche tour cylindrique d’habitation qui lui fait pendant et la statue de Jean Bart. Un diabolo menthe s’impose que je prends au Grand Morien, un café qui tente d’être chic.
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Cadeau de bienvenue dans le studio loué : une bière blonde du coin, la Jeanlain, brassée au village du même nom. Je la bois sans appétence.