Au Sud (dix) : Sospel

1er octobre 2021


Même horaire et même trajet que la veille ce jeudi matin, mais cette fois je quitte le Train des Merveilles juste avant Breil, à Sospel dont la Gare est couleur saumon. A partir de celle-ci je descends une légère côte sur six cents mètres et arrive au cœur du bourg. C’est jour de marché. Je ne fais que le longer et suis tout de suite conquis par les bâtisses qui s’offrent à mes yeux, parmi lesquelles la Mairie.
Ici coule la Bévéra, affluent de la Roya. Le Pont Vieux l’enjambe. Je le prends pour rejoindre une ruelle parallèle à ce petit cours l’eau. Elle me mène à la chapelle des Pénitents Blancs, dite Sainte-Croix. Revenu sur mes pas, je demande à une autochtone où se cache la Cathédrale Saint-Michel. Pas loin, à gauche après la pharmacie. Cet édifice remarquable est jouxté de deux anciennes chapelles. Le parvis est constitué d’une mosaïque de galets. Certains sont descellés. Je prends garde. Ma balade me fait encore découvrir de charmantes rues et placettes avec maisons à arcades. Sospel est belle. Ce pourrait être un des Plus Beaux Villages de France, mais c’est mieux de ne pas se vendre de la sorte.
Quand me vient l’envie de boire un café et de lire le troisième tome du Journal des Goncourt, c’est au Bistrot du Marché. Sa particularité est d’être loin du marché. Une ouverture en forme de fenêtre permet au patron et à celle qui est peut-être sa petite-fille de surveiller la terrasse. La clientèle est locale, sauf un bicycliste de passage et moi-même. Mon café ne me coûte qu’un euro trente.
Après un nouveau circuit de hasard dans le bourg, je remonte la côte de la Gare et attends le train d’onze heures treize dans le jardin public voisin. Quand il arrive, six Gendarmes y montent, le parcourent et le quittent avant son départ.
Cette fois, je ne fais pas l’erreur de descendre à Pont Michel. Je vais jusqu’au terminus, Nice Ville, et prends le Tram Un en sens inverse, dans lequel je peux m’asseoir.
Je suis comme hier à midi et demie au Nomad. Le plat à dix euros, girasoli ricotta tomates et sa salade, me laisse perplexe. De gros raviolis, m’explique-t-on. C’est beaucoup moins bien qu’une entrecôte. Et comme j’ai fait le tour des desserts, ma tarte aux framboises n’est plus une découverte. Cela fait quand même dix-neuf euros tout rond.