Au Sud, première : de Rouen à Montpellier

17 mai 2018


Ce mercredi, le six heures vingt et une pour Paris est blindé. Je fais partie des debout avec ma petite valise. Heureusement un contrôleur m’annonce qu’il a fait virer des bagages posés sur des sièges en fin de train et me voici assis. A Paris, la ligne Quatorze m’emmène rapido à la gare de Lyon. J’ai place réservée dans le Tégévé de neuf heures vingt-cinq pour Montpellier qui ne fait escale qu’à Nîmes. Il est peu chargé. Je peux voyager sans personne à mon côté. Le beau temps de la Normandie et de Paris cède la place au brouillard. Quand on en sort, c’est pour découvrir des collines vertes parsemées de vaches blanches. Le ciel reste gris mais à l’approche du but le bleu le dispute aux nuages d’orage.
Entre la gare et la place de la Comédie m’attend une petite chambre sans confort à quarante-six euros dans l’Hôtel Colisée Verdun où je dois passer cinq nuits. Je la choisis sur l’arrière, craignant le bruit d’une rue fort fréquentée la nuit.
Montpellier vibre d’une énergie toute méridionale. Je fais le tour de la place de la Comédie et constate que mon appareil photo ne répond plus. J’achète une batterie de remplacement pour photographier l’Opéra où l’on vient de donner Hip Hop Britten et la libraire Sauramps surmontée de l’Hôtel Ibis à l’architecture impressionnante vue de face et sinistre vue de profil. Une très longue file d’attente serpente à l’extérieur de cette librairie. Elle est composée de quatre-vingt-quinze pour cent de femmes, la plupart jeunes. Le responsable s’appelle Guillaume Musso.
Je m’offre un café au Café Riche dont la terrasse est imposante. Au centre de la place jouent un violoniste et un guitariste d’un certain âge jusqu’à ce qu’ils se fassent virer par deux policiers municipaux à vélo.
Comme dîner, je commande une salade tartiflette au Yam’s près de l’Opéra. Je la déguste en terrasse en observant la population locale sur fond de tramouais qui se croisent. Ici, zonards en nombre et multitude de jolies filles sexy.