Au désherbage de la Médiathèque de Canteleu

7 novembre 2016


Ayant manqué le premier jour du désherbage de la Médiathèque de Canteleu pour cause d’information tardive, je prends ce samedi matin un bus Teor Trois afin de me rendre dans cette ville de banlieue haut perchée que je ne connais guère. Livres, cédés, dévédés et jeux sont annoncés à un euro pièce.
Je descends à l’Hôtel de Ville. Cette Médiathèque nichée dans l’Espace Culturel François-Mitterrand dans lequel sont aussi un Cinéma et une Salle de Concert que j’ai autrefois fréquentée (venu là en voiture, seul ou bien accompagné) semblait loin sur le plan. Or, m’apprend un autochtone, elle est au bout de la courte rue commerçante.
En attendant dix heures, je me chauffe au soleil devant les portes closes. J’y suis rejoint par un amateur de livres et un amateur de disques. Ils n’ont pu venir hier et ne connaissent pas mieux les lieux que moi. Les personnes suivantes sont des Cantilien(ne)s, surtout des familles.
A l’ouverture, nous montons à l’étage et sommes immédiatement déçus par le peu à vendre. Parmi les livres, on ne trouve que quelques dizaines de romans, un peu plus de bédés, des guides pratiques et des ouvrages pour enfants.
A dix heures dix, je suis dehors et ai la chance de voir immédiatement arriver un Teor Trois qui me redescend à Rouen par la corniche d’où l’on domine la foire Saint-Romain endormie.
J’en descends au Mont Riboudet et rejoins le cinéma Pathé des Docks afin de me consoler en furetant une nouvelle fois dans les livres du Secours Populaire où il y a toujours l’espoir de piocher.
C’est néanmoins peu chargé que je rentre pédestrement par le quai de Seine ensoleillé.
                                                                      *
Impossible d’accuser les responsables de la Médiathèque de Canteleu de dilapider les ouvrages de référence, on y pratique le désherbage à la pince à épiler.
                                                                      *
Une femme, rue Martainville : « C’est un bel appartement avec une grande pièce à vivre. »  Expression curieuse qui fait se demander à quoi servent les autres pièces.
                                                                      *
Sortie de boulangerie rue Saint-Nicolas, un père à son trois ans :
-Je t’ai dit : on va manger le pain à la maison.
Cinq mètres plus loin :
-T’en veux un petit bout ?