Au vide grenier d’Amfreville-la-Mivoie

6 septembre 2016


Après un orage nocturne des plus courts (deux éclairs, trois coups de tonnerre), les averses prennent le relais ce dimanche matin me conduisant à attendre avant d’aller à pied au vide grenier d’Amfreville-la-Mivoie.
A onze heures je me lance. Il suffit de longer la Seine pendant un peu plus de deux kilomètres. A cette occasion, je découvre qu’une piste piétonnière et cyclable a été aménagée.
Pour ce qui est des piétons, je ne croise que des coureurs et coureuses. A mi-chemin, je vois venir vers moi un couple de bicyclistes dont je connais l’élément masculin. Ils s’arrêtent pour me dire bonjour, revenant de là où je vais.
-C’est long, il n’y a pas d’endroit où s’abriter et tu ne vas pas trouver grand-chose, me dit-il.
Sur ces encouragements, je reprends le chemin. Un homme à vélo me dépasse. « Vous avez le parapluie ! » constate-t-il. Lorsque j’atteins le premier vendeur, je suis pas mal fatigué.
Effectivement, je ne trouve pas grand-chose. Les livres que j’achète sont de ceux sur lesquels on se rabat quand on ne veut pas revenir bredouille, dont l’un payé cinquante centimes à une jeune femme se déhanchant en musique pour attirer le chaland (dit-elle).
-J’ai même pas vu ce que vous avez pris.
-Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac.
-Ah oui, c’était à mon père.
Sans m’attarder davantage, je prends le chemin piétonnier dans l’autre sens, la Cathédrale en point de mire, et arrive chez moi à treize heures trente, les pieds cuits.
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Aucun mouvement de péniches sur la Seine ce dimanche midi. Parmi celles accostées, l’une a pour nom Sécurité.
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Au courrier, le numéro un de La Lettre du projet Cœur de métropole. Il s’agit d’améliorer l’hypercentre de Rouen. Des suggestions d’habitants sont mises en avant, dont celle-ci pour le secteur Seine Cathédrale : « Ne faudrait-il pas abattre les trop nombreux et grands arbres qui encombrent (trop d’ombre et d’oiseaux) les grands espaces publics du centre historique ? »
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Rue Saint-Romain, un touriste à parapluie sans les mains. Celui-ci repose sur le crâne grâce à un système d’arceaux. Chic et pratique. Un peu ridicule aussi.
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Ce lundi matin, passage par le Tribunal de Grande Instance. « Quelle que soit la décision, ça va être long. », me dit-on.
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La citation qui s’impose : En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux. (François-René, vicomte de Chateaubriand)