Aux vide greniers de Bonsecours et Rouen Gros-Horloge

23 avril 2015


Dimanche, je commence la matinée par une marche arrière aventureuse devant une quinzaine de policiers qui ne sauraient me la reprocher. Ils bloquent l’autre partie de la voie avec leurs quatre voitures et sont occupés à arrêter des bandits. L’île Lacroix n’est pas si tranquille qu’on le croit.
Après avoir grimpé la colline qui domine Rouen, je me gare à Bonsecours où c’est vide grenier sur la place principale et derrière la basilique. Il est sept heures, il fait déjà beau, mais beaucoup d’emplacements ne sont pas encore occupés. Même les croissants chez le boulanger ne sont pas prêts, entends-je. Je fais le tour des installés sans voir le moindre livre, ni quoi que ce soit susceptible de m’intéresser.
Sans attendre les retardataires et omettant une fois encore d’aller saluer José-Maria de Heredia et ses filles au cimetière, je redescends à Rouen où pour la première fois un vide grenier est organisé rue du Gros. Pour une journée seulement, la marchandise clinquante des vitrines de la rue la plus fréquentée de la ville est concurrencée par la marchandise usée répandue sur le pavé. Je n’y trouve pas davantage mon bonheur.
A quoi sert de se lever matin, me dis-je un peu plus tard, replié au Clos Saint-Marc, lisant toujours les Lettres au Castor et à quelques autres de Jean-Paul Sartre.
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Les paumés du petit matin aux terrasses des cafés du Clos Saint-Marc le dimanche. En voici qui sont sortis d’un lieu appelé L’Endroit. Ce pourquoi, ils ont la tête à l’envers et continuent à boire de la bière.
L’un, totalement éméché :
-Moi à dix-huit heures, faut que j’aille chercher mes enfants.
Un autre, draguant la seule femme du groupe :
-Par contre, y a un truc qu’on est davantage sûr que les Noirs avec leur gros sexe, c’est que les Chinois en ont une petite, c’est pourquoi les Chinoises aiment les Européens.
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Gros titre à l’orthographe hardie en une de Paris Normandie ce lundi, à propos de Hollande : « Il ne veux rien lâcher ».
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Bonjour, je viens d’acheter un livre qui s’appelle Les sortilèges du bondage japonais, c’est pour apprendre à attacher les filles, est-ce que tu serais volontaire ? Euh, non, peut-être pas. (dialogue fictif mais livre trouvé au Clos Saint-Marc ce mardi)