Aux vide greniers des Andelys et des Landaus (Oissel)

15 septembre 2014


Preuve que j’ai tort de dire qu’il pleut toujours le ouiquennede de la Fête de l’Humanité, ce samedi il va faire beau et si le ciel est encore sombre sur lequel se détache en noir les ruines de Château Gaillard, c’est que j’arrive aux Andelys à sept heures. Je me gare à l’entrée et rejoins à pied le bout du boulevard où d’habitude on s’installe dans un désordre un peu énervé. Là rien, ce n’est qu’au milieu dudit que je rencontre les premiers vendeurs, des professionnels du neuf, clairsemés, qui seraient davantage à leur place dans une foire commerciale. Que se passe-t-il ? Dans les rues du centre, où se tiennent les non professionnels, c’est le même désert, une place occupée pour trois ou quatre inoccupées.
Je peste, craignant de repartir bredouille, ayant dépensé mon temps pour que dalle. Consolation, chez un semi brocanteur, je trouve des livres à vingt centimes dont la revente me remboursera l’inutile déplacement.
Reprenant le boulevard pour rejoindre ma voiture, j’y trouve une bouquiniste et un brocanteur vendant habituellement au Clos Saint-Marc auxquels je demande s’ils savent pourquoi.
Il y a eu des problèmes l’année dernière, me dit-elle, les organisateurs n’ont pas voulu que les particuliers repartent avant sept heures. Il y a eu des engueulades. Et puis, ajoute-t-il, les gendarmes ont mis des pévés partout, il y a même eu des contrôles d’alcootest.
Je ne sais si c’est exact. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne me verra plus au vide grenier organisé par l’Union Commerciale Industrielle Artisanale et Libérale des Andelys, qu’au nombre des uniformes qui y patrouillent on pourrait croire organisé par la Gendarmerie. C’était autrefois le plus important de France après celui de Lille, il est désormais sans intérêt.
Au retour, je fais le détour pour visiter celui du quartier des Landaus à Oissel. Là ne sont que des particuliers et nombreux, mais vendant surtout la layette qui va avec le nom du lieu. Je n’y trouve rien qui m’intéresse.
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A midi, c’est au Son du Cor et des cloches de la Cathédrale que je me remets de ma matinée infructueuse. J’y bois un café au soleil puis termine la lecture du Journal secret de Léo Malet.
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Sondage de fin de semaine : le F-Haine vainqueur possible aux prochaines Régionales en Nord Picardie et en Provence Alpes Côte d’Azur. La France pourrit par les deux bouts.