C’est lundi

14 avril 2015


« Très bizarre de vous voir en dehors des murs », me dit le placeur en chef de l’Opéra de Rouen que je croise dans le jardin de l’Hôtel de Ville alors que je me rends chez Marché Plus pour quelques emplettes, c’est lundi.
-C’est réciproque, lui dis-je.
En début d’après-midi, je retrouve l’Opéra à l’Interlude où je renoue avec la terrasse, deux solistes de l’Orchestre y déjeunent ensemble. Dans le reste des attablé(e)s certain(e)s que je voyais tous les jours l’an dernier semblent ne pas avoir quitté leur table.
Je suis plongé dans le début du volume deux des Lettres au Castor et à quelques autres de Jean-Paul Sartre quand une de mes connaissances me salue.
-Pas de Son du Cor aujourd’hui, me dit-il.
-Eh non, c’est lundi.
Un lundi dont je ne ferai pas grand-chose. Elle est finie l’époque où j’allais les soirs de ce premier jour de semaine aux concerts gratuits du Kalif, faisant par tous les temps le chemin pentu à pied jusqu’à la lointaine salle de concert. L’envie m’en est passée.
Désormais, à l’annonce d’un concert, ma réaction est souvent : c’est trop loin ou bien c’est trop tard (comme pour ceux des Trois Pièces qui commencent au mieux à vingt et une heures).
                                                     *
L’idée, ce serait d’en avoir une.