Je monte à nouveau dans le car Fluo de sept heures quarante qui a pour terminus Ribeauvillé ce vendredi matin. Une dizaine de voyageurs font de même dont un couple et leur fille adulte, tous trois avec un masque chirurgical sur le nez. Au volant, un nouveau chauffeur impose à tout le monde la radio Haine Erre Gît à fort volume, une succession de jeux idiots et de la musique débilitante.
Je descends à l’arrêt Lavoir d’Hunawihr, village ignoré du tourisme de masse situé entre Riquewihr et Ribeauvillé. Il est huit heures quinze. Ce lavoir, doté d’une vaste toiture, est alimenté par la fontaine Sainte-Hune en grès rose datant de mil trois cent vingt-quatre. L’eau qui coule de cette fontaine est à dix degrés, été comme hiver.
Sur la colline au-dessus est perchée l’église fortifiée du quinzième siècle Saint-Jacques-le-Majeur, entourée d’un cimetière lui-même fortifié. L’enceinte extérieure est octogonale. Elle est flanquée de six bastions percés de meurtrières. Son horloge n’a qu’une aiguille. Je l’atteins par un petit chemin entre les vignes suivi d’un bout de route qui passe devant l’école d’où sortent l’institutrice de maternelle et sa vingtaine d’élèves des trois sections.
Par bonheur, cette église, dessinée par Hansi, est ouverte. Quand j’y entre, sa croix me détectant s’illumine. Elle est œcuménique, servant alternativement pour le culte protestant et le culte catholique. Sa chaire est incluse dans l’un des piliers creusé d’un escalier pour y grimper. J’ai envie de le faire mais un homme ça s'empêche (comme disait Albert). De la butte, la vue est parfaite sur les coteaux alentour. On voit bien les trois châteaux de Ribeauvillé.
Redescendu, je parcours les rues du village qui ne manquent pas de belles bâtisses typiques et à neuf heures, je suis de retour au lavoir recouvert d’un grand toit. « Il protège les lavandières des intempéries. », est-il écrit sur le panneau explicatif. Ce toit est aussi utile pour moi car il tombe soudain quelques gouttes.
Le car Fluo de neuf heures six pour Colmar est conduit par le même chauffeur. On y subit donc la même nuisance sonore. Il faut vraiment être crétin pour écouter une pareille radio. Je n’ai pas à repayer, mon ticket acheté deux euros à l’aller est valable quatre heures.
A l’arrivée à la Gare de Colmar, je saute dans la navette électrique gratuite et en descends à Champ-de-Mars. Une réservation chez Meistermann pour midi et à dix heures, c’est café verre d’eau Balzac à la terrasse abritée du Café Rapp. Chérie adorée, sois rassurée sur l’écharpe d’Anna ; c’est de la dentelle de Caen. C’est jour de tonte sur la place Rapp. On n’y est pas encore convaincu des avantages de la prairie. Ce bruit finit par me faire fuir.
Au Restaurant Meistermann, le menu du jour est affiché sur l’ardoise : crème brûlée au foie gras, dos de lieu, pot de crème pralinée. Quand j’ai presque terminé, un interminable groupe des touristes chenus fait son entrée. Ils apprennent que, pour eux, ce sera à l’étage. Pour leur faire avaler la pilule (comme on dit), on leur répète que les toilettes sont elles aussi à l’étage.
*
Dos de lieu (quasi contrepèterie)
*
Balzac : Je deviens d’un Fabius ridicule.
Note infrapaginale : « temporisateur comme le consul Fabius Cunctator ».
On pourrait dire que Bayrou est d’un Fabius ridicule.
Je descends à l’arrêt Lavoir d’Hunawihr, village ignoré du tourisme de masse situé entre Riquewihr et Ribeauvillé. Il est huit heures quinze. Ce lavoir, doté d’une vaste toiture, est alimenté par la fontaine Sainte-Hune en grès rose datant de mil trois cent vingt-quatre. L’eau qui coule de cette fontaine est à dix degrés, été comme hiver.
Sur la colline au-dessus est perchée l’église fortifiée du quinzième siècle Saint-Jacques-le-Majeur, entourée d’un cimetière lui-même fortifié. L’enceinte extérieure est octogonale. Elle est flanquée de six bastions percés de meurtrières. Son horloge n’a qu’une aiguille. Je l’atteins par un petit chemin entre les vignes suivi d’un bout de route qui passe devant l’école d’où sortent l’institutrice de maternelle et sa vingtaine d’élèves des trois sections.
Par bonheur, cette église, dessinée par Hansi, est ouverte. Quand j’y entre, sa croix me détectant s’illumine. Elle est œcuménique, servant alternativement pour le culte protestant et le culte catholique. Sa chaire est incluse dans l’un des piliers creusé d’un escalier pour y grimper. J’ai envie de le faire mais un homme ça s'empêche (comme disait Albert). De la butte, la vue est parfaite sur les coteaux alentour. On voit bien les trois châteaux de Ribeauvillé.
Redescendu, je parcours les rues du village qui ne manquent pas de belles bâtisses typiques et à neuf heures, je suis de retour au lavoir recouvert d’un grand toit. « Il protège les lavandières des intempéries. », est-il écrit sur le panneau explicatif. Ce toit est aussi utile pour moi car il tombe soudain quelques gouttes.
Le car Fluo de neuf heures six pour Colmar est conduit par le même chauffeur. On y subit donc la même nuisance sonore. Il faut vraiment être crétin pour écouter une pareille radio. Je n’ai pas à repayer, mon ticket acheté deux euros à l’aller est valable quatre heures.
A l’arrivée à la Gare de Colmar, je saute dans la navette électrique gratuite et en descends à Champ-de-Mars. Une réservation chez Meistermann pour midi et à dix heures, c’est café verre d’eau Balzac à la terrasse abritée du Café Rapp. Chérie adorée, sois rassurée sur l’écharpe d’Anna ; c’est de la dentelle de Caen. C’est jour de tonte sur la place Rapp. On n’y est pas encore convaincu des avantages de la prairie. Ce bruit finit par me faire fuir.
Au Restaurant Meistermann, le menu du jour est affiché sur l’ardoise : crème brûlée au foie gras, dos de lieu, pot de crème pralinée. Quand j’ai presque terminé, un interminable groupe des touristes chenus fait son entrée. Ils apprennent que, pour eux, ce sera à l’étage. Pour leur faire avaler la pilule (comme on dit), on leur répète que les toilettes sont elles aussi à l’étage.
*
Dos de lieu (quasi contrepèterie)
*
Balzac : Je deviens d’un Fabius ridicule.
Note infrapaginale : « temporisateur comme le consul Fabius Cunctator ».
On pourrait dire que Bayrou est d’un Fabius ridicule.