Riquewihr s’impose ce jeudi matin, malgré le risque de pluie, malgré le risque de foule, malgré le risque de prix gonflés. Un des plus beaux villages de France qui mérite son titre, dans une région qui ne manque pas de beaux endroits. Après le petit-déjeuner du muret près de la boulangerie Eric Colle, je prends le bus F jusqu’à la Gare et à sept heures quarante le car Fluo terminus Ribeauvillé. Il s’arrête en bas de Riquewihr.
Je passe sous l’Hôtel de Ville et remonte la rue principale aux gros pavés qui font mal aux pieds. Il y a tant de belles demeures que je ne sais trop lesquelles choisir pour une photo. Les camions de livraison stationnés un peu partout aide à ma sélection.
Ayant atteint, en haut du bourg, le Dolder (la tour à clocheton), je redescends et explore les perpendiculaires presque aussi intéressantes. Au bout de l’une, au rez-de-chaussée d’une jolie maison jaune, est la boulangerie Kouglof & Cie. Avant qu’elle soit assiégée, je m’y procure de quoi déjeuner : une mauricette jambon fromage et un pain aux pépites de chocolat, cinq euros vingt.
Redescendu à l’Hôtel de Ville, je remonte par l’extérieur entre les vignes et ce qui reste des remparts jusqu’à la Tour des Voleurs. C’est peu de marche et pourtant mes pieds souffrent. Ils m’inquiètent. Je sens venir le jour où ils ne pourront plus me porter. Je reprends des forces sur un banc près du Dolder au-dessus de la fontaine fleurie. Tout de suite à gauche est la rue des Juifs qui menait au ghetto, aujourd’hui en impasse.
Aucune plaque commémorative ne rappelle qu’un jour de mil quatre cent seize, la population locale, après avoir emprunté tout ce qu’elle pouvait aux financiers juifs de la ville, décida de supprimer sa dette en massacrant ses créanciers. Ce jour-là, le ghetto fut l’objet d’un pogrom qui fit vingt-huit morts.
Pendant que j’écris, un chat de gouttière vient me voir. Il a l’air en colère puis se couche près de moi sur le banc. Cela lui vaut d’être photographié par une touriste qui oublie pourquoi elle est là. Il est neuf heures et quart. Je vois monter des motards le blouson sous le bras et des bicyclistes contraints de marcher à côté de leur engin car la pente est trop rude. Parmi ces derniers, un couple pousseur d’un tandem d’emblée fabriqué pour que l’homme soit devant et la femme derrière, la selle d’icelle étant plus basse.
En redescendant, sur le conseil du Routard, je m’attarde devant la façade qui porte une enseigne d’Hansi, explore une cour intérieure dont il faut pousser la porte et qui s’avère décevante et refais une photo de la plus haute maison à colombages d’Alsace (cinq étages). Là-haut, ça claque du bec. Parfois, il tombe quelques gouttes. J’irais bien prendre un café mais où ? Heureusement, un peu plus bas, on installe la terrasse à la Taverne Alsacienne. Je suis bientôt assis sur une chaise aussi penchée que la table (deux euros vingt l’expresso).
Riquewihr a aussi ses deux églises, la protestante et la catholique, toutes deux assez quelconques. Devant la seconde est une petite rue qui mène au Château des Wurtemberg au pignon en escalier et à l’Agence Postale Communale aux façades peintes d’arabesques. En dessous, c’est le parquigne des cars, nombreux maintenant. J’assiste à l’arrivée des groupes. Ils ouvrent leur parapluie dès qu’il tombe une goutte et enlèvent leur veste dès qu’il y a un rayon de soleil.
Revenu dans la rue principale, je m’octroie pour déjeuner un banc ensoleillé avec vue sur celles et ceux qui montent et qui descendent et sur les cigognes qui vont et viennent pareillement. « L’agriculture bio traverse une tourmente » dit l’affichette de rue des Dernières Nouvelles d’Alsace.
Mon car Fluo du retour est celui de treize heures quatorze. Il se présente exactement à l’heure. Je peux ensuite sauter dans un bus F à la Gare. Je suis fort content de mon escapade à Riquewihr. On n’y a pas mauvais esprit comme à Ribeauvillé, du côté des commerçants.
Je passe sous l’Hôtel de Ville et remonte la rue principale aux gros pavés qui font mal aux pieds. Il y a tant de belles demeures que je ne sais trop lesquelles choisir pour une photo. Les camions de livraison stationnés un peu partout aide à ma sélection.
Ayant atteint, en haut du bourg, le Dolder (la tour à clocheton), je redescends et explore les perpendiculaires presque aussi intéressantes. Au bout de l’une, au rez-de-chaussée d’une jolie maison jaune, est la boulangerie Kouglof & Cie. Avant qu’elle soit assiégée, je m’y procure de quoi déjeuner : une mauricette jambon fromage et un pain aux pépites de chocolat, cinq euros vingt.
Redescendu à l’Hôtel de Ville, je remonte par l’extérieur entre les vignes et ce qui reste des remparts jusqu’à la Tour des Voleurs. C’est peu de marche et pourtant mes pieds souffrent. Ils m’inquiètent. Je sens venir le jour où ils ne pourront plus me porter. Je reprends des forces sur un banc près du Dolder au-dessus de la fontaine fleurie. Tout de suite à gauche est la rue des Juifs qui menait au ghetto, aujourd’hui en impasse.
Aucune plaque commémorative ne rappelle qu’un jour de mil quatre cent seize, la population locale, après avoir emprunté tout ce qu’elle pouvait aux financiers juifs de la ville, décida de supprimer sa dette en massacrant ses créanciers. Ce jour-là, le ghetto fut l’objet d’un pogrom qui fit vingt-huit morts.
Pendant que j’écris, un chat de gouttière vient me voir. Il a l’air en colère puis se couche près de moi sur le banc. Cela lui vaut d’être photographié par une touriste qui oublie pourquoi elle est là. Il est neuf heures et quart. Je vois monter des motards le blouson sous le bras et des bicyclistes contraints de marcher à côté de leur engin car la pente est trop rude. Parmi ces derniers, un couple pousseur d’un tandem d’emblée fabriqué pour que l’homme soit devant et la femme derrière, la selle d’icelle étant plus basse.
En redescendant, sur le conseil du Routard, je m’attarde devant la façade qui porte une enseigne d’Hansi, explore une cour intérieure dont il faut pousser la porte et qui s’avère décevante et refais une photo de la plus haute maison à colombages d’Alsace (cinq étages). Là-haut, ça claque du bec. Parfois, il tombe quelques gouttes. J’irais bien prendre un café mais où ? Heureusement, un peu plus bas, on installe la terrasse à la Taverne Alsacienne. Je suis bientôt assis sur une chaise aussi penchée que la table (deux euros vingt l’expresso).
Riquewihr a aussi ses deux églises, la protestante et la catholique, toutes deux assez quelconques. Devant la seconde est une petite rue qui mène au Château des Wurtemberg au pignon en escalier et à l’Agence Postale Communale aux façades peintes d’arabesques. En dessous, c’est le parquigne des cars, nombreux maintenant. J’assiste à l’arrivée des groupes. Ils ouvrent leur parapluie dès qu’il tombe une goutte et enlèvent leur veste dès qu’il y a un rayon de soleil.
Revenu dans la rue principale, je m’octroie pour déjeuner un banc ensoleillé avec vue sur celles et ceux qui montent et qui descendent et sur les cigognes qui vont et viennent pareillement. « L’agriculture bio traverse une tourmente » dit l’affichette de rue des Dernières Nouvelles d’Alsace.
Mon car Fluo du retour est celui de treize heures quatorze. Il se présente exactement à l’heure. Je peux ensuite sauter dans un bus F à la Gare. Je suis fort content de mon escapade à Riquewihr. On n’y a pas mauvais esprit comme à Ribeauvillé, du côté des commerçants.