Je quitte la Route du Vin pour le Pays Welche ce jeudi matin, la plaine pour la petite montagne, direction Orbey avec le même car Fluo numéro Treize terminus Le Bonhomme. « Il faut descendre aux Pompiers », me dit le chauffeur.
Je descends donc à l’arrêt Centre de Secours et traverse un petit parc où coule la Weiss et où se trouvent les ruines de la glacière de la famille Lefébure. J’arrive dans la rue principale que je monte d’abord sur la droite, m’arrêtant devant des maisons typiques de la montagne et de gros hôtels tout aussi typiques de la montagne, parfois définitivement fermés. Arrivé au bout, je rebrousse, passe devant la Mairie et aboutit de l’autre côté, où ça remonte. L’église Saint-Urbain est là, près de laquelle chante un coq. Celui du clocher reste muet.
A proximité est indiqué le Chemin des Ecoliers. Il débute par un raidillon en béton. Ensuite, c’est un large, plat et agréable sentier ombragé par la forêt. Il se termine au point où j’aurais de toute façon eu envie de faire demi-tour. Au loin dépasse de la montagne la Tour du Faudé en haut de laquelle je ne grimperai pas. Le Lac Blanc, le Lac Noir, que j’ai atteints autrefois, sont eux aussi hors de portée pour moi désormais.
En revenant vers le centre, j’entre dans la boulangerie Weber où j’achète un croissant (un euro trente) à une très jolie vendeuse. Un peu plus loin, face à la Mairie, une terrasse à l’ombre me fait signe, celle de l’Hôtel des Bruyères. Son café est à deux euros. J’y lis Balzac Et malheureusement je sens d’affreuses douleurs au diaphragme évidemment causées par le café.
A Orbey, j’ai campé au moins une semaine avec celle qui me tenait la main, dans un des hameaux éloignés du centre. Un « Chemin des Ecoliers » menait à une ferme-auberge. Je me souviens comme les tourtes étaient bonnes. Je n’y aurai pas droit cette fois et l’Hôtel des Bruyères ne fait pas à manger ce midi. La patronne m’indique Au Petit Gourmet en face de la Poste. La terrasse est au premier étage, parfaitement à l’ombre. Le menu du jour propose pour douze euros : charcuterie crudités, suprême de volaille spätzlis légumes et tarte au fromage. Le quart d’edelzwicker est à quatre euros vingt. Cela servi par une très gentille dame. Mangent ici des ouvriers (dont l’un dort sur la table), des retraités, deux couples, deux femmes à chien, un homme seul (comme moi). A la table du coin, Mario avec sa casquette Motul n’est pas là pour manger. Il en est à son troisième Picon bière. « Ma mère, tu sais ce qu’elle disait ? Un veau qui tête, il mange pas. »
Seize euros vingt en tout, voilà un prix raisonnable. Je remercie la gentille patronne lorsque je paie et lui dis que c’était très bien. « Service ! », me répond-elle, façon ici qu’ont certains de dire « Merci ! »
J’ai le temps d’une courte pause lecture au Parc avant le car Fluo pour Colmar de treize heures vingt-sept que je prends à l’arrêt Mairie. J’en descends à l’arrêt Pfeffel, proche de l’église Saint-Joseph, et marche jusqu’à mon logis Air Bibi sous une chaleur plus sensible que là-haut dans la montagne.
*
Une bénédiction que d’avoir à côté de mon Air Bibi la boulangerie Eric Colle qui ouvre à six heures du matin et un arrêt de bus F pour rejoindre la Gare sans me fatiguer, même si je ne peux l’atteindre avant sept heures vingt-neuf. Ce jeudi matin, tandis que j’attends ce bus, une femme avec valise et sac à dos court vers la Gare. Elle y sera avant moi mais ratera peut-être quand même son train. Ce qu’elle aurait dû faire au lieu de courir : monter dans le petit train de Metzeral qui s’arrête ici à sept heures et qui doit arriver sous peu, mais impossible de le lui dire.
*
Vu du car, une boulangerie nommée L’Enfariné, dont le slogan est « Un ami qui vous veut du pain ».
Je descends donc à l’arrêt Centre de Secours et traverse un petit parc où coule la Weiss et où se trouvent les ruines de la glacière de la famille Lefébure. J’arrive dans la rue principale que je monte d’abord sur la droite, m’arrêtant devant des maisons typiques de la montagne et de gros hôtels tout aussi typiques de la montagne, parfois définitivement fermés. Arrivé au bout, je rebrousse, passe devant la Mairie et aboutit de l’autre côté, où ça remonte. L’église Saint-Urbain est là, près de laquelle chante un coq. Celui du clocher reste muet.
A proximité est indiqué le Chemin des Ecoliers. Il débute par un raidillon en béton. Ensuite, c’est un large, plat et agréable sentier ombragé par la forêt. Il se termine au point où j’aurais de toute façon eu envie de faire demi-tour. Au loin dépasse de la montagne la Tour du Faudé en haut de laquelle je ne grimperai pas. Le Lac Blanc, le Lac Noir, que j’ai atteints autrefois, sont eux aussi hors de portée pour moi désormais.
En revenant vers le centre, j’entre dans la boulangerie Weber où j’achète un croissant (un euro trente) à une très jolie vendeuse. Un peu plus loin, face à la Mairie, une terrasse à l’ombre me fait signe, celle de l’Hôtel des Bruyères. Son café est à deux euros. J’y lis Balzac Et malheureusement je sens d’affreuses douleurs au diaphragme évidemment causées par le café.
A Orbey, j’ai campé au moins une semaine avec celle qui me tenait la main, dans un des hameaux éloignés du centre. Un « Chemin des Ecoliers » menait à une ferme-auberge. Je me souviens comme les tourtes étaient bonnes. Je n’y aurai pas droit cette fois et l’Hôtel des Bruyères ne fait pas à manger ce midi. La patronne m’indique Au Petit Gourmet en face de la Poste. La terrasse est au premier étage, parfaitement à l’ombre. Le menu du jour propose pour douze euros : charcuterie crudités, suprême de volaille spätzlis légumes et tarte au fromage. Le quart d’edelzwicker est à quatre euros vingt. Cela servi par une très gentille dame. Mangent ici des ouvriers (dont l’un dort sur la table), des retraités, deux couples, deux femmes à chien, un homme seul (comme moi). A la table du coin, Mario avec sa casquette Motul n’est pas là pour manger. Il en est à son troisième Picon bière. « Ma mère, tu sais ce qu’elle disait ? Un veau qui tête, il mange pas. »
Seize euros vingt en tout, voilà un prix raisonnable. Je remercie la gentille patronne lorsque je paie et lui dis que c’était très bien. « Service ! », me répond-elle, façon ici qu’ont certains de dire « Merci ! »
J’ai le temps d’une courte pause lecture au Parc avant le car Fluo pour Colmar de treize heures vingt-sept que je prends à l’arrêt Mairie. J’en descends à l’arrêt Pfeffel, proche de l’église Saint-Joseph, et marche jusqu’à mon logis Air Bibi sous une chaleur plus sensible que là-haut dans la montagne.
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Une bénédiction que d’avoir à côté de mon Air Bibi la boulangerie Eric Colle qui ouvre à six heures du matin et un arrêt de bus F pour rejoindre la Gare sans me fatiguer, même si je ne peux l’atteindre avant sept heures vingt-neuf. Ce jeudi matin, tandis que j’attends ce bus, une femme avec valise et sac à dos court vers la Gare. Elle y sera avant moi mais ratera peut-être quand même son train. Ce qu’elle aurait dû faire au lieu de courir : monter dans le petit train de Metzeral qui s’arrête ici à sept heures et qui doit arriver sous peu, mais impossible de le lui dire.
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Vu du car, une boulangerie nommée L’Enfariné, dont le slogan est « Un ami qui vous veut du pain ».