Comme disait Reiser

7 septembre 2017


D’abord, le mariage des révolutionnaires pur jus et du riche poujadiste Marcel Campion. Dans le dernier numéro de Lundi Matin, l’organe officieux des Invisibles, le « roi des forains » appelle à la guerre sociale : « Le temps est venu de défendre nos culs. Nous le ferons en première ligne de toutes les manifestations de colère sociale : avec les syndicats et les insoumis, les bonnets rouges et les blacks blocs, les agriculteurs faillis et les anarchistes. » Le douze septembre, lors des manifestations de la Cégété, il demande à ses troupes de bloquer les rues avec les camions et les remorques « A Paris, mais également à Lyon et à Marseille, au Havre et à Rouen comme dans toutes les grandes villes où les arts populaires sont menacés ».
Ensuite, la rentrée, lundi matin, « dans une ambiance très festive » des élèves de l'école Jean-Macé de Bihorel grâce à des musiciens de l'Orchestre de l'Opéra de Rouen qui les ont accompagnés jusque dans leur classe selon la volonté de Catherine Morin-Desailly, Présidente dudit Opéra et Sénatrice (Centriste de Droite tendance Morin), accompagnée de son ami Pascal Houbron, Maire de Bihorel (Centriste de Droite tendance Morin), cela pour obéir aux instructions de Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education Nationale (Centriste de Droite tendance Macron).
Enfin, la proposition des adhérents de Sabine, l’association pro vélo locale, de jouer les tâcherons au profit de l’Office du Commerce et de l'Artisanat de Rouen lors de la Braderie du prochain ouiquennede. Il s’agira de « porter vos achats à vélo jusqu’à votre moyen de transport (lieu de stationnement, arrêt de bus/métro, gare) », « Vélo et commerce peuvent et doivent faire bon ménage, tous deux ont à y gagner ! » Des écolos qui se mettent au service de la société de consommation, cela s’appelle pédaler dans la semoule, ce me semble.
On vit une époque formidable.
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Et pendant ce temps-là, les travaux avancent dans l’ancien magasin Eurodif de la rue de la Champmeslé devenu Bouchara. Gaffe en passant par là de ne pas se faire renverser par une camionnette immatriculée en Pologne.
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Un Invisible, mais pas inaudible, à la terrasse du Sacre l’autre semaine avec un de ses informateurs qui rentre de Tunisie. Il est question d’un lieu où les gens réfléchissent ensemble, de voir ce qu’on peut faire ensemble, la rengaine, de la rédaction de Lundi Matin aussi. Rien que ne sache déjà la Direction Générale de la Sécurité Intérieure.