Comme un avant-goût de vide grenier

13 mars 2018


Ce n’est que dans deux semaines qu’aura lieu le premier vide grenier traditionnel rouennais, celui du quartier Augustins Molière, mais je ne peux m’empêcher ce dimanche matin d’aller voir à quoi ressemble celui qui se vante d’être couvert, place des Emmurées, de l’autre côté de l’eau.
De l’eau, il en est tombé cette nuit. Le ciel est très gris lorsque je traverse la Seine par le pont Boieldieu après avoir parcouru les rues vides de la rive droite. Sous la verrière, on s’agite. Il faut caser les derniers exposants.
Je parcours deux fois l’ensemble des allées sans trouver livre qui me convienne, ni même un tire-bouchon pour remplacer celui dont j’ai cassé un bras.
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L’après-midi, le soleil est là et le touriste nouveau dans la ruelle, le même que l’an dernier : « C’est sûr, c’est mignon, mais tu peux pas accéder avec la voiture. »
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« Le punk, c’est fini. Même les punks à chien, ça n’existe plus. », disait Tewfik Hakem l’autre petit matin dans son Réveil culturel sur France Culture. A Paris, sûrement. A Rouen, il en est autrement : « Un p’tit brin de monnaie pour moi et mon toutou ? ».
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La réussite du ouiquennede : le changement de nom du Front National devenu Rassemblement National, une appellation déjà utilisée par le pronazi Marcel Déat, par le maréchaliste Tixier-Vignancour et par le père Le Pen. Durant le congrès : les mots de Steve Bannon : « Laissez-vous appeler racistes, xénophobes, portez-le comme un badge d'honneur » et les actes de Davy Rodriguez, l’ancien mélenchoniste devenu assistant parlementaire de la fille Le Pen, s’en prenant au videur d’un bar de Lille : « Espèce de nègre de merde ».