Comme un dimanche

21 mai 2019


Qu’on puisse choisir le dimanche pour mourir, rien de moins surprenant. C’est ce qu’a fait, d’une insuffisance cardiaque, à l’âge de soixante et un an, Nilda Fernández qui était encore Daniel Fernández quand il enseignait l’espagnol au lycée Thomas Corneille de Barentin, ville dont il a fait une description sans baratin dans l’une de ses premières chansons intitulée 76360.
Son premier album de treize chansons, paru en mil neuf cent quatre-vingt-un avec son prénom officiel, passa inaperçu mais fut réédité en mil neuf cent quatre-vingt-douze après le succès des deux suivants, publiés avec celui permuté de Nilda.
C’est à cette époque que je le vis en concert au Théâtre des Chalands à Val-de-Reuil avec celle qui me tenait la main quand j’habitais là-bas. Depuis, cette salle a disparu et maintenant Nilda Fernández est mort.
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Ce dimanche à dix-sept heures quarante-cinq mon téléphone sonne. Comme je ne m’attends pas à un démarchage en ce jour férié, je décroche. « Bonjour, c’est Jean-Luc Mélenchon ». Il a un message pour moi, qui ne me prendra pas plus d’une minute. « Pour l’écouter, tapez un ». Je m’en dispense.
Dans la semaine et dans ma boîte à lettres, une liasse de publicités pour supermarchés comprenant un tract de Nathalie Loiseau. Je n’ai eu qu’à pivoter pour mettre le tout dans la poubelle.
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Une nouvelle directrice pour l’Office du Tourisme de Rouen, une manageuse dans l’air du temps, comme le montre sa première déclaration sur 76actu : «Il s’agit de voir comment le territoire se positionne par rapport aux grandes tendances actuelles du tourisme : tourisme créatif, collaboratif, durable etc. Il s’agira également de continuer à développer le sentiment d’appartenance au territoire.»
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Au Sacre. Celui qui prend une mangue à l’eau. Et pourquoi pas un bingue à l’eau ?