Concert Strauss Caplet Dvořák à l’Opéra de Rouen

26 mars 2015


Mardi soir, à l’Opéra de Rouen, je suis en fond d’orchestre pas loin des deux sœurs abonnées. Entre elles et moi est assise l’une de leurs connaissances qui dit qu’elle n’a pas aimé l’opéra Contes de la lune vague après la pluie. Ses voisines ont aimé.
-On m’a dit que l’an prochain le programme sera très bien, se console par avance la déçue.
-On verra, répondent les deux autres.
Un homme enjambe hardiment les sièges libres à ma droite pour s’y installer sans nous déranger. Je l’ai repéré depuis quelques concerts : il a un faux air de Tomi Ungerer.
-C’est très masculin ce soir, commente l’une des sœurs en consultant son livret programme.
Il est vrai que sur les quatorze interprètes, il n’y a que deux femmes ; oui mais : Naoko Yoshimura (clarinette) et Mami Nakahira (basson). C’est aussi une soirée qui a du cor, pas moins de quatre.
Après la Sérénade en mi bémol majeur de Richard Strauss, vient la Suite persane d’André Caplet, qualifié de « compositeur plus qu’honorable » par la rédactrice du livret programme, ayant eu à souffrir de la concurrence de Maurice Ravel et Claude Debussy. C’est une agréable découverte. Pour finir est donnée la Sérénade pour vents en ré mineur d’Antonin Dvořák.
Tout cela à la satisfaction de tout le monde, il n’y aura pas de débat pour savoir si on a aimé ou pas, ni à ma gauche ni à ma droite.
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Au Socrate, une femme à son caniche :
-Donne la papatte à Tata.
La papatatata, il ne veut pas la donner.
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« Ça va dans le bon sens » : énervante expression employée par les politicien(ne)s et les expert(e)s en tout genre, spécialement les économistes.