Concert Takemitsu Berg Beethoven à l’Opéra de Rouen

8 novembre 2014


Ce jeudi six novembre, Leo Hussain, nouveau chef de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen fait sa rentrée. Avant d’aller ouïr ça, je repasse une fois encore par la Zone A Défendre du Palais de Justice où je suis déjà venu deux ou trois fois en toute discrétion dans la journée, y rencontrant telle ou telle connaissance. Elle continue à s’étendre (on en est à construire dans les arbres) et reçoit de plus en plus de soutien, notamment de lycéen(ne)s de Jeanne-d’Arc, mais elle mérite désormais bien son nom car la plainte de Robert, Maire, Socialiste, a été reçue comme il convient par le Tribunal d’Instance. La menace d’évacuation se précise. Courageusement, les Céhéresses ont prévu d’attaquer de nuit.
A l’Opéra, j’ai une place en corbeille bien décentrée. J’y vois un tiers des musicien(ne)s de trois quarts mais les entends en entier. Côté hommes, c’est ce soir un concert en cravate rouge. Celles-ci ont sans doute été fournies par la maison. Certains portent cette couleur mieux que d’autres. Côté femmes, la liberté d’habillement court toujours (en pantalon ou en robe longue de préférence). Le programme établi par le nouveau Maestro est cohérent et de qualité.
Après How slow the wind de Toru Takemitsu, inspirée par un poème d’Emily Dickinson, sont donnés les Sept Lieder de jeunesse d’Alban Berg chantés par la soprano Laura Nicorescu qui est bien applaudie à l’issue, puis après l’entracte, c’est la Symphonie numéro six dite Pastorale de Ludwig van Beethoven, dirigée d’une main sans baguette par un Leo Hussain que l’on suit avec plaisir dans une nature idyllique. Cette prestation lui vaut bien des rappels.
Il est vingt-deux heures, je fais le détour du Palais de Justice. Les occupants sont toujours là et nombreux.