Confiné (deux) trente-huit

7 décembre 2020


Ce dimanche, après une première fois le précédent, je mets le pied au marché du Clos Saint-Marc, avec précaution. Il est un peu différent de celui d’avant-guerre. Des marchands ont disparu. Une « allée des producteurs » a été créée, regroupant les cultivateurs du coin, dont les stands ont été tournés côté rue. Ils montrent leur dos au reste des vendeurs.
Il y a file devant cette marchandise locale, mais pas plus qu’autrefois. Chez les autres, vers neuf heures, il est toujours possible de ne pas attendre. C’est ainsi que je repars rapidement avec un cœur de neufchâtel et un poulet rôti, après passage sur le bord de la brocante pour regarder vaguement les livres à vendre.
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« Vous lisant régulièrement je m'étonne que vos billets soient depuis plusieurs jours datés de novembre. » m’écrit une fidèle lectrice. Les autres n’ont rien remarqué. Cela dure pourtant depuis quatre jours.
Heureusement qu’elle est là pour me remettre la pendule à l’heure. D’autant qu’il ne s’agit pas de la conséquence d’un mécanique copié collé mais d’une erreur chaque fois renouvelée.
Sans doute est-ce à mettre au compte de ces journées de confinement qui se ressemblent toutes, au temps qui ne passe pas.