Confiné (deux) trente-trois

2 décembre 2020


Novembre s’est achevé sans m’achever. Une longue journée sans fin. Décembre va lui ressembler. Au moins jusqu’au quinze. Il n’y a rien à ajouter.
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Que fait Macron ? Il organise son plan de vaccination.
Aucune étude scientifique n’est encore parue pour valider les vaccins annoncés, mais cet optimiste pense déjà l’affaire réglée.
Si cela se concrétisait, je ne serais pas concerné avant l’été prochain.
Si je suis toujours vivant (et si nous ne sommes plus prisonniers), sûrement que je ne serai pas là.
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Les grandes dames de la chanson française meurent en deux mille vingt. Après Juliette Gréco, Anne Sylvestre. Que Brigitte Fontaine, combien préférée à elles deux, s’accroche.
Dans ma discothèque, aucun cédé d’Anne Sylvestre. Sa voix me fatigue et ses textes girl scout ne sont pas à mon goût.
En revanche, j’ai souvent fait écouter ses Fabulettes à mes élèves de maternelle et sa vie m’intéresse, depuis son père vichyssois de premier plan, qu’elle a longtemps tu, jusqu’à la perte de son petit-fils, assassiné au Bataclan.
Lors de son passage à l’émission Remède à la Mélancolie de France Inter, j’ai retenu ce proverbe québécois cité par elle: « On cherchera le pont quand on arrivera à la rivière », un bon antidote à l’optimisme.