Confiné (deux) trente

29 novembre 2020


Pour fêter le trentième jour du deuxième confinement notre Gouvernement allonge la laisse. Chacun(e) peut maintenant aller sans motif commercial pendant trois heures jusqu'à vingt kilomètres. Faut courir vite. Ou faire du vélo (comme on dit), ce qui n’est pas mon cas. Cette moindre restriction de liberté ne me concerne donc pas.
Pas davantage celle qui permet d’acheter tout et partout à compter de ce jour. Cette activité me déprimerait au-delà de l’inactivité des trente derniers jours. Ce qui n’est pas le cas de la masse. Dès onze heures, certaines rues rouennaises m’invitent à les éviter et à ne pas ressortir l’après-midi. C’est à la télé le soir que je vois la rue du Gros totalement engorgée par les masqué(e)s au coude à coude.
Autres images télévisuelles locales : celles de la manifestation contre la loi Sécurité Globale et les violences policières. On y voit les meilleurs alliés du Gouvernement en cortége de tête derrière la banderole « Tout flou Tout flammes ». Ces jeunes mâles de l’Armée Noire, qui ne bandent que lorsque ça brûle, n’étaient pas assez nombreux pour faire de réels dégâts. En revanche, à Paris, ils ont bien réussi leur coup en incendiant voiture moto kiosque et brasserie et en tabassant un Policier à terre. A l’issue, le Ministre Darmanin les a remerciés.
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Donc pour motif commercial on peut désormais sortir comme on veut, l’attestation de sortie dérogatoire reste cependant obligatoire car « Nous sommes la France » (comme dit notre Président).