Confiné (deux) trois

2 novembre 2020


Est-on vraiment dimanche ? Est-ce vraiment la Toussaint ? En ce double jour férié je vois dans l’après-midi un livreur d’Amazon sonner à l’interphone puis porter à une voisine deux gros colis qui doivent contenir autre chose que des livres.
A la radio et ailleurs, on discute de produits essentiels et de la question de savoir si les livres en sont. Il aurait mieux valu parler de produits indispensables. Les chaussures en sont, les livres non. J’en connais tellement qui se passent de ces derniers et n’en souffrent pas le moins du monde.
En ce qui me concerne, mon stock de livres non lus ou à relire peut suffire à plusieurs confinements. Pour débuter ce deuxième, j’attaque le premier volume de la Correspondance de Ferdinando Galiani (abbé) avec Louise d’Epinay (marquise). Cette correspondance, publiée dans les années quatre-vingt-dix chez Desjonquères, ne se trouve plus que d’occasion. Je me la suis procurée avant-guerre, un volume à un euro chez Book-Off, deux volumes chez Gibert Joseph, deux volumes via Rakuten, cela après avoir appris son existence dans l’un des volumes du journal de Gabriel Matzneff.
En revanche côté chaussures, c’est la disette.
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Prendre son risque que disait Emmanuel Macron, Président, chantre de l’initiative individuelle. Aujourd’hui, beaucoup de ceux qui l’ont fait sont sous assistance financière de l’Etat, n’ayant pas envisagé une seconde qu’ils bâtissaient sur du sable.
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Où sont donc passés les optimistes ? Pour ma part, au vu de l’actualité, je me reproche de ne pas avoir été encore plus pessimiste.