Confiné (trois) vingt-trois : Goélands

12 avril 2021


Il est cinq heures et demie quand piaillent les goélands. C’est l’époque de la reproduction de l’espèce. Mon radio-réveil se déclenche un quart d’heure plus tard.
Sur France Culture, l’invité de l’émission Les Matins du Samedi de Chloé Cambreling est David Bobée, Il parle de la future reprise à Lille de son Lucrèce Borgia, évoquant le jeune (qu’on devine des quartiers), pour qui Hugo n’est qu’un mauvais souvenir scolaire, traîné là par sa prof de français et qui appréciera la pièce grâce au hip hop de danseurs en qui il pourra se reconnaître, et la p’tite dame (la prof de français ?) venue là pour le texte d’Hugo et qui aura, grâce à lui, l’occasion de découvrir le hip hop.
Peut-on faire preuve, à la fois pour le jeune et pour la p’tite dame, de plus de mépris ?
Ce début de printemps se fait remarquer par la froidure. Il pleut un jour sur deux. L’autre, j’en passe l’après-midi sur le banc du jardin, toujours dans la lecture des mille pages du second volume du Journal de Victor Klemperer. Au soleil, mais pas toujours au calme, car sous le pansement de la flèche de la Cathédrale le décapage a repris dans un bruit de cimenterie.
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Report à des temps meilleurs du retour des trains de nuit Paris Nice, la Senecefe aurait pu éviter de se ridiculiser en promettant le premier pour le seize avril.