Court passage aux Douches Municipales rouennaises occupées

30 juin 2015


Il est sept heures vingt, ce mardi, lorsque je me pointe, rue Orbe, aux Douches Municipales rouennaises que Robert, Maire, Socialiste, veut fermer définitivement ce trente juin à midi. Depuis hier soir elles sont occupées à l’appel du Collectif 76 des Salariés du Social et Médico-Social, de Droit Au Logement et d’autres, à qui Robert avait cyniquement donné rendez-vous le neuf juillet.
Je salue les quelques occupant(e)s présent(e)s sur le trottoir. D’autres sont à l’intérieur et dorment encore, pas question de prendre une deuxième douche.
Le siège de la Police Municipale jouxte ces Douches. Une Policière vient aux nouvelles, qui explique qu’on a beau être policière on a un cœur, qu’elle n’est pas là que pour la répression, d’ailleurs avant sur la pucelle il était écrit « Servir », mais on l’a enlevé.
-Qui peut être pour la fermeture d’une douche municipale ? demande-t-elle.
-La Mairie, lui répond-on.
On m’invite à l’assemblée générale qui aura lieu à midi et demi. Je décline, étant allergique à ces réunions. Je repasserai, dis-je.
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Mort de Pasqua, à un âge trop avancé pour que je puisse m’en réjouir. L’ancien chef des milices gaullistes (Service d’Action Civique, Comité de Défense de la République), spécialiste des coups tordus, était Ministre de l’Intérieur lorsque Malik Oussekine fut frappé à mort par la Police, le six décembre mil neuf cent quatre-vingt-six, rue Monsieur-le-Prince.