Cri d’effroi au jardin

4 février 2022


Je ne sais pas à quel rythme vient le duo chargé du ménage des parties communes de la copropriété. Si je paie ma part de charge pour ce service, je n’en suis pas bénéficiaire car mon appartement n’est pas de ceux qui sont desservis par une entrée partagée et un escalier. Parfois, quand même, le balai est passé sur le seuil de ma porte.
Ce jeudi matin, quand le duo de ménage, constitué d’un homme à cheveux blancs et d’une jeune femme brune, arrive, cette dernière se dirige vers l’autre extrémité du jardin. Devant l’appartement des trois chats, pas loin du banc où je ne me suis pas assis depuis longtemps, elle pousse un cri d’effroi et revient en courant vers le porche d’entrée où l’homme est encore, cela sans lâcher le lourd aspirateur qu’elle tient à la main.
J’ouvre ma porte et demande ce qui se passe.
-C’est un rat, me dit-elle, j’ai cru qu’il était vivant mais il est mort, excusez-moi.
Tandis que cette jeune femme brune reste prudemment à distance, l’homme à cheveux blancs se dirige vers le rat mort, le ramasse à l’aide d’un journal gratuit et jette le tout dans une des poubelles,
Est-ce l’un des trois chats qui a tué ce rat ? Ce serait un exploit.
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A midi, dans ma boîte à lettres, acheté trois euros soixante-dix-neuf, port offert, chez Momox (la pieuvre de Leipzig), via Rakuten (la pieuvre de Tokyo), Lettres galantes à Mme de Godeville de Pierre-Augustin de Beaumarchais (Fayard).
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Si j’étais de ceux qui ont un rat domestique, il aurait pour nom Kuten.