Dans un vide maison près de chez moi

6 août 2016


Après une nuit paisible, mais attristé au réveil par l’annonce du dramatique incendie causé par des bougies d’anniversaire au Cuba Libre sur la rive gauche de Rouen, lequel a fait treize morts de dix-huit à vingt-cinq ans, un évènement qui va une nouvelle fois faire fondre les télés sur la ville, je me rends dans une rue parallèle à la mienne où a lieu ce samedi un vide maison d’avant déménagement. Des livres y sont promis.
A neuf heures précises, un sympathique trentenaire ouvre la porte cochère bleue. Tout ce qui est à vendre est disposé dans la cour intérieure. Très vite, je sais que les quelques livres posés en vrac ne correspondent pas à mon espoir. En revanche sont accrochées à un mur deux vestes qui ne me repoussent pas et à l’essayage elles s’avèrent plus ou moins à ma taille. Pour dix euros les deux, elles deviennent miennes.
Le calme règne toujours au jardin dont la porte cochère est depuis mercredi débarrassée des graffitis, comme quoi qui me lit pour de mauvaises raisons dans le voisinage peut quand même en tirer profit.
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Martine Aubry, Maire de Lille, Socialiste, ayant peur des attentats, supprime sa grande braderie donnant ainsi le pouvoir à Daesh de décider de la vie quotidienne de tout un chacun. La fête foraine quant à elle aura lieu, où le risque d’acte terroriste est aussi grand, à quoi s’ajoute le risque d’accident de manège, mais comme me le fait remarquer l’une de mes connaissances : « Ils ont encore plus peur des forains que de Daesh ».
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Ecrit par une main anonyme sur un mur de ma ruelle : « Si tu continues à vivre, tu vas finir par mourir ».