Découvrant le Principe du Bon Voisin

1er octobre 2016


Parmi mes lectures récentes Lire, écrire ou comment je suis devenu collectionneur de bibliothèques, le texte de la conférence prononcée par l’oulipien Jacques Roubaud devant les élèves conservateurs de l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques en janvier deux mille huit.
Mon exemplaire est le numéro deux cent vingt-trois (sur trois cent cinquante) de l’édition hors commerce, avec jaquette sur papier Keaycolor, cent pour cent recyclé, en couleur « pataugas beige ».
Jacques Roubaud y évoque le Principe de Bon Voisin d’Aby Warburg :
Vous connaissez sûrement son principe du bon voisin qui a été rapporté par Gombrich dans sa biographie du grand historien d’art. On peut l’exprimer comme ceci : dans une bibliothèque bien faite, le livre dont vous avez vraiment besoin, se trouve à côté de celui que vous êtes venu chercher. Telle était faite la propre bibliothèque de Warburg. Cette œuvre d’art, qui a été transportée en Angleterre par les disciples du Maître, à la barbe des nazis peu après la venue au pouvoir d’Hitler, se trouve maintenant hébergée par l’université de Londres. Certes, la bibliothèque de la Sorbonne ne peut pas réellement satisfaire au PBV, Principe du Bon Voisin, mais je ne manque jamais quand je prends un livre dans un de ses rayonnages de regarder ceux qui se trouvent à proximité. J’ai fait ainsi des découvertes inattendues et heureuses.