Des conséquences sur la santé du Vexin obligé

18 janvier 2017


Les gens célèbres, il n’en manquait pas dans les parages d’Andy Warhol. On a même l’impression qu’ils y étaient tous. Certains sont inconnus de moi. La lecture de son Journal m’a obligé plusieurs fois à consulter Ouiquipédia. Ainsi ai-je appris qui était Loulou de la Falaise. D’abord mannequin, elle fut créatrice de bijoux pour Yves Saint-Laurent et épousa Thadée Klossowski de Rola, le fils de Balthus, mais ce qui m’a le plus intéressé à son sujet, c’est qu’elle est morte à soixante-quatre ans, le cinq novembre deux mille onze, à l’hôpital de Gisors dans l’Eure.
Des revers de fortune l’avaient obligée à vivre dans sa maison du Vexin. Un cancer foudroyant la conduisit à l’hôpital de Gisors, avec les pauvres, seule. Dans un article de Paris Match, en novembre deux mille onze, Catherine Schwaab raconte ça ainsi : « Vaillante et toujours chic, elle est obligée de quitter Paris et son superbe atelier d’artiste, dans le XIVe, et se réfugie dans sa maison en Normandie. Certains assurent que c’est ce qui l’a rendue ­malade. Cancer du foie, du pancréas, ­fulgurant, murmure-t-on. Elle n’a pas ­affronté de chimio. Trop tard. »
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Voici le Grand Saint-Marc, café rouennais où je lisais l’après-midi, en vacances pour une semaine, ce qui va me priver d’entendre le serveur dire aux dames de la clientèle : « Meilleurs vœux, bonne année, une longue et vigoureuse. »
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C’est un café populaire. On y entend des propos de ce genre :
« Maintenant, y en a plein qui sont pas vaccinés. Ils courent sur Internet. Ils lisent ceci ou cela, et ils veulent pas. Pasteur et le docteur Schweitzer, y doivent se retourner dans leur tombe »
« Le cerveau, c’est un muscle, il faut l’entraîner, lire le journal ou d’autres conneries. »
« On est allé au restaurant gastronomique. A quatre : cent quatre-vingt-douze euros. J’ai gardé le ticket. »
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Y lire les Poèmes bleus de Georges Perros demande un maximum de concentration.