Divertissements satieriks !? au Conservatoire de Rouen

21 novembre 2016


La semaine thématique consacrée à Erik Satie se poursuit au Conservatoire de Rouen. J’y suis ce vendredi soir, assis côté jardin dans l’auditorium, pour les Divertissements satieriks !?.
Le programme, dans lequel interviennent professeur(e)s et élèves, mêle musique, chant, danse et jeu dramatique. Il s’agît, nous dit Claude Brendel, Directeur, de recréer l’ambiance du cabaret Le Chat Noir.
On en est loin. La pianiste joue platement. Les apprenti(e)s en chant et en danse ont l’exubérance crispée. Même les deux élèves d’art dramatique sont décevants. Peut-être aurait-il fallu faire boire un peu tout ce monde avant la représentation (il est vrai que beaucoup sont mineur(e)s).
Bref, je me demande ce que je fais là, à la fête de fin d’année d’un collège peu renommé où on a mis la prof de musique au piano, tellement ça tire vers l’ennui, comme aurait pu dire celui dont on fête le cent cinquantième anniversaire de naissance.
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Que fais-je là ? C’est déjà la question que je me pose l’après-midi du même jour à la Halle aux Toiles attendant, au milieu d’une foule à poussettes garnies, le début de la Grande Braderie Solidaire du Secours Populaire. On y annonce des livres choisis.
A l’ouverture, c’est une ruée sauvage de plusieurs centaines d’individus prêts à tout pour arriver les premiers au rayon qui les intéresse. Autour de la table des livres, je retrouve mes habituels concurrents. Beaucoup raflent des ouvrages à l’aveugle pour éviter qu’un autre ne les prenne. Je n’échappe pas à cette faiblesse.
Je paie ce je vais regretter d’avoir acheté à la bénévole concernée puis m’extrais de là après avoir montré patte blanche aux vigiles à la sortie (on craint le vol dans cette opération solidaire).
En chemin vers la maison, je rattrape Adji qui lui n’a rien acheté.
-Je croyais qu’il n’y avait que des livres, me dit-il, mais quand j’ai vu arriver les femmes, j’ai su que c’était foutu.
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Rouen, au Grand Saint-Marc, un client de comptoir à la petite serveuse :
-Oh dis ça va, si on t’appuie sur le nez, il en sort encore du lait.
Le collègue d icelle à l’insolent :
-Sûr que toi, si on t’appuie sur le nez, c’est pas du lait qui va sortir.