En lisant Histoires de monsieur Keuner de Bertolt Brecht

27 septembre 2014


De ces Histoires de monsieur Keuner (appelé aussi monsieur K. ou le penseur) écrites par Bertolt Brecht entre mil neuf cent vingt-six et cinquante-six et publiées en français aux Editions de l’Arche en mil neuf cent quatre-vingt, lues Chez Léon l’autre mercredi, je tire trois courtes qui ne me sont pas étrangères :
Monsieur K. attendit quelque chose une journée, puis une semaine, puis encore un mois. A la fin il dit : « J’aurais très bien pu attendre un mois, mais pas cette journée et pas cette semaine. »
« A quoi travaillez-vous ? » demanda-t-on à monsieur K. Monsieur K. répondit : « J’ai beaucoup de mal, je prépare ma prochaine erreur. »
Monsieur Keuner disait : « Moi aussi, un jour, j’ai pris une contenance aristocratique (vous savez : droit, raide et hautain, la tête rejetée en arrière). C’est que j’étais debout au milieu d’une eau qui montait. Quand elle m’arriva au menton, je pris cette contenance-là. »